Vous avez peur de prendre rendez-vous chez un psy ? Allez voir Woebot, un robot conversationnel développé à l’Université de Stanford. Woebot est un descendant de la première intelligence artificielle, Eliza. Mais contrairement à sa vénérable grand-mère, il ne se contente pas de faire quelques reformulations. Woebot est capable de se présenter, de poser des questions, de faire quelques blangues et surtout d’idenfier des patterns.
Le ton est donné dès les premiers échanges. Il pose des questions auxquelles on répond en choisisant parmi des choix proposés. Il est aussi possible de répondre en langage naturel. Woebot ne s’intéresse pas au passé mais se se centre sur l’ici et maintenant. La thérapie comportementale et cognitive est son cadre de référence.
Il faut dire que la thérapie cognitive et comportementale se prête bien a une certaine autonomisation car le thérapeute procède en identifiant des biais cognitifs et en tendant d’y remedier avec son client. Les progres fait dans le domaine de la conversation permet maintenant aux robots de prendre en charge une partie de ce processus
Selon une étude publiée pard le JMIR Mental Health, Woebot a réduit efficacement les symptomes de la dépression chez des étudiants en quelques semaines. L’échange que j’ai eu avec Woebot m’a semblé suffisament intéressant pour que je décide de répondre au rendez-vous qu’il m’a donné dans quelque jours. Quelque soit le développement de ces robots il est certain qu’ils peuvent rendre des services à tous les psychothérapeutes. Il est facile d’imaginer des scénarios ou les clients répondraient plus facilement à des questionnaires parce qu’ils sont ludifiés par Woebot. La Children Behavioral Checklist ou la Working Alliance Inventory pourraient ainsi être proposés avant chaque rendez-vous ce qui permettrait au psychothérapeute d’avoir des données supplémentaires.
Je ne pense pas que Woebot remplacera les psychothérapeutes mais il fera sans doute à terme un assistant utile au travail de psychothérapie.
SOURCE
Fitzpatrick, K. K., Darcy, A., & Vierhile, M. (2017). Delivering Cognitive Behavior Therapy to Young Adults With Symptoms of Depression and Anxiety Using a Fully Automated Conversational Agent (Woebot): A Randomized Controlled Trial. JMIR Mental Health, 4(2), e19.
C’est interessant de voir à quel point je suis anti tout cela, c’est sur que ça m’interroge, ma première pensée à la lecture de votre article a été de me demander de ce que l’on fait du contact humain, du côté relationnel, on parle à notre portable ou à notre maison pour lancer des applications et voilà qu’on entrerait dans une pseudo folie à se livrer à un robot. J’espère que vous ferez un article sur votre futur rdv.
Louise de carpediem-team.fr
Merci pour cet article, vous savez que nous évaluons actuellement sur le plan clinique un équivalent français (créé en France) ? :)
Clara
Bonjour Louise
Bien évidement, si vous pensez qu’il n’y a rien d’humain dans cette expérience, ne vous lancez pas dans une consultation avec un robot. De mon point de vue il y a deux éléments a prendre en comtpe : 1) les robots sont programmés par des humains. Ils sont donc un effet de la psychologie d’êtres humains et de leur culture; 2) plusieurs études montrent que parler à un robot (ou un magnétophone) est bénéfique ne serait-ce parce que cela facilite ensuite la rencontre avec un psychothérapeute.
Intéressant (-: vous piquez ma curiosité ! Quelles hypothèses ? Quelle méthodologie ? Quels outils ? Quelle population ?
Pour vous répondre succinctement (je peux m’étendre davantage par email si vous le souhaitez avec un vidéo du projet, éléments de communication et méthodologie : paulmentalchatbot@gmail.com) : comparatif de population clinique légère et modérée dépression en ambulatoire. Pour les autres éléments, je préfère vous répondre par email. Le chatbot (MVP) est accessible au grand public pour le moment en test (avant l’essai clinique), 130 utilisateurs sont dessus.
Mail envoyé (-:
Dans votre commentaire vous dîtes que les robots sont programmés par les humains et donc il y a un effet de psychologie, mais il n’y a pas le regard, il n’y a pas l’empathie. Je comprends votre point de vue, je ne ressens pas de gêne à parler à ma psychanalyste et c’est parce qu’elle est en face de moi que je me sens entendue (par le regard notamment) c’est pour cette raison que je me questionne aussi tout comme la dame. Ce qui compte c’est que cela aide des gens bien évidemment.
Je n’ai rien reçu, est-ce normal ? :-)
Non, ce n’est pas normal. Avez vous vérifié la boite à spams ?
Oui, j’ai tout épluché ! (si on peut dire cela d’une boîte email ;)). Auriez-vous la gentillesse de me le renvoyer ? Merci !
J’ai désactivé mon monde je_suis_un_boulet. Le mail devrait être dans votre boite mail (-:
Zut toujours pas, j’eus beau tout regarder, rien ! Voici donc mon adresse personnelle, ce sera plus simple : clarafalala@gmail.com. Merci !
Louise, je crois que vous ne connaissez pas grand chose à la maladie mentale. Peut importe qu’on parle avec un humain ou un robot, juste le fait de formuler nos phrases pour communiquer nos émotions, fait un bien énorme parce que c’est une des manières très efficace pour qu’une personne puisse prendre du recul et voir ses problèmes d’une autre façon. Les solutions lui apparaissent différemment et de nouvelles solutions sont disponibles pour avancer.