Dans le japon des années 1970, un projet de recherche tente d’explorer la société post-industrielle. Un réseau de téléviseurs interconnectés est mis en place. Il permet aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir des messages à l’aide de claviers. Les images reçues sur les écrans pouvaient facilement être envoyées à un autre écran du réseau, qu’il s’agisse de la météo locale ou de communications plus personnelles. Enfin, les téléviseurs pouvaient être utilisés comme des téléphones et transmettre des communications vocales.
Un des chercheurs, Yoneji Masuda, fait des observations intéressantes sur le réseau d’information ainsi créé. Les individus ne restent pas isolés, mais construisent des communautés organisées autour et par l’information. Ces communautés ne sont pas liées à un territoires, mais se construisent sur la base du volontariat à l’intérieur de l’espace informationnel. par exemple, des utilisateurs créent des chaines d’apprentissage qui sont ensuite suivent par d’autres utilisateurs du réseau
Yoneji Masuda est enthousiaste. De son point de vue, ce qui a été observé à l’échelle d’une petite population de recherche pourrait s’observer à pour la société japonaise toute entière. Il propose avec quelques autres chercheurs un plan pour une société digitale appelée « La société de l’information ». Mais le projet est déjà dépassé alors qu’il est encore une utopie. Le réseau de téléviseurs interconnectés nippon est déjà surpassé par un réseau qui combine l’ordinateur et le téléphone.
Mais l’histoire de cette expérimentation est riche d’enseignement. Elle montre que le réseau était dans l’esprit du temps. Les techniques de la communication étaient suffisamment mures pour permettre de créer un espace d’information global. Elle montre également que des communautés se créent d’ès que l’occasion se présente. Les exemple sont nombreux : le train, le téléphone, l’Internet… tous les réseaux ont été crée par et autour des communautés. Celles ci font de l’information des ressources partageables et commercialisables. Elles sont des communautés d’intérêt et non de proximité géographique. Enfin, elles se construisent autour de la libre participation, c’est à dire de la motivation intrinsèque