Les premiers résultat d’une enquête australienne sur les formes d’extorsion utilisant les images sexuelles ou pornographique montre si les hommes et les femmes sont concernés, les minorités sont plus souvent victimes du partage criminel d’images intimes

Au delà des chiffres qui sont résumés ci après, l’étude montre que le “revenge porn” (la vengeance pornographique) peut prendre différente formes. Initialement, elle était le fait d’un(e) éconduit(e) qui mettait en ligne des images pornographique d’un(e) ex pour se venger. A cela il faut aujourd’hui ajouter les menaces qui ont un effet tout aussi catastrophique pour la victime.

Qu’il s’agisse de prendre des images de la personne sans son consentement, de les partager ou de menacer la personne de le faire, les résultats pour les victimes sont les même : dépression, anxiété et insécurité.

Les victimes

  • 22% sont des femmes et 23% sont des hommes
  • 56% des personnes handicapées et 50% des Aborigènes ont été victimes
  • Les personnes lesbiennes, gay ou bisexuelles sont plus souvent (36%) victimes que les personnes hétérosexuelles (21%)
  • 1 personne sur trois âgée entre 16 et 19 ans et une personne sur quatre âgée entre 20 et 29 ans rapportent avoir été victime
  • Les personnes qui partagent des selfies sexuels sont plus souvent victimisées (37%) que les autres (10%)

 

Le mode opératoire

  • 20% des personnes ont été photographiées sans leur consentement
  • 11% des personnes ont vu leurs images partagées avec d’autre sans leur consentement; dans 40% des cas, les images ont été distribuées plus plusieurs plateformes
  • 9% des personnes ont fait l’objet d’un chantage à l’image

 

Les effets

  • 80% des personnes rapportent de hauts niveaux de détresse, une dépression modérée ou sévère ou un trouble de l’anxiété; 46% des personnes ont craint pour leur sécurité
  • Une dépression modérée ou l’anxiété a affecté 75% des victimes

 

Les perpétrateurs

  • 54% sont des hommes, 33% sont des femmes
  • Les femmes (39%) ont plus tendance que les hommes (30%) à être victimisées par un partenaire ou un ex-partenaire
  • Les femmes (12%) ont plus tendance que les hommes (5%) a ce que qu’un étranger prenne une image sexuelle ou nue sans leur permission

 

 

SOURCE : Not Just ‘Revenge Pornography: Australian’s Experience of Image-Based Abuse