Le numéro d’été de la revue Non-violence est consacrée aux jeux vidéo. On y trouve un entretien avec Laurent Bègue, professeur de psychologie à l’université de Grenoble dans lequel il affirme

les recherches sur les meurtres de masse ne permettent pas d’affirmer que la pratique du jeu vidéo constitue un facteur décisif. En général, de nombreux facteurs de risque sont co présents pour des actes d’une telle extrémité, et décider a posteriori que tel facteur joue un rôle déterminant n’est pas possible. On sait en revanche que la pratique de jeux de tir permet d’augmenter la précision avec une arme réelle.”

C’est déclaration une importante. Laurent Bègue avait en effet pris une position très différente dans le débat sur l’impact des jeux vidéo violent. En octobre 2012, il annonçait comme une “première”  son étude expérimentale sur les effets à long terme des jeux vidéo violents. L’étude montrait que plus les personnes jouaient aux jeux vidéo violents, plus leurs pensées et conduites hostiles augmentaient. Laurent Bègue avait alors des accents plus graves puisque il parlait des jeux vidéo violents comme “un facteur de violence avéré é qui ne peut pas être négligé, même s’il ne faut pas s’en servir pour masquer d’autres sources de violence plus importantes” (source : AFP)

Les positions alarmantes que l’on trouve parfois au sujet des jeux vidéo viennent du fait que l’on utilise le mot “violence” pour des choses très différentes. Dans une recherche, la violence pourra être mesurée par l’intensité d’un bruit blanc envoyée dans le casque audio d’un adversaire. Cette “violence” n’a rien à voir avec le fait de tuer par arme 69 personnes ou de déposer une bombe dans un lieu public. Entre l’agressivité que l’on peut observer pendant et après une partie de jeu vidéo, et les meurtres de masse il y a une différence de gradient qu’il faut absolument prendre en compte .

On retiendra que jouer à un FPS ne forme pas au meurtre de masse..