J’ai passé un moment sur le bavardoir de Psychologies. Michael Stora, psychologue, psychanalyste, co-fondateur de l’Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines, et maintenant formateur de psychologues et de psychiatre pour ce qui concerne la prise en charge d’adolescents cyberdépendants, répondait aux questions des internautes.
Ma position sur l’addiction aux jeux vidéos ou est écrans est connue ici : c’est une surpercherie. Je ne vais pas en donner une nouvelle fois les arguments, mais on pourra les trouver sur ePsychologie et j’ai parlé ce matin même du marché de l’addiction aux jeux vidéos. Mais c’est une supercherie lucrative, d’où l’indication donnée par Michael Stora de faire appel à quelqu’un “qui connaisse la spécificité de ces mondes en ligne”. Et de donner dans la foulée les coordonnés du centre de cyberaddiction qu’il tente de mettre sur pied depuis maintenant des années. Une clinique du virtuel a même été annoncée par le journal Le Monde en mars 2008. Elle est restée virtuelle.
Je me suis loggé avec le pseudo bouki et j’ai pris soin de me faire connaître de Michael
L’expérience a été intéressante bien que difficilement supportable : les raccourcis, les interprétations hâtives, le désir d’avoir toujours raison, les contradictions d’une réponse à l’autre pullulent. Ainsi, jouer aux jeux vidéo c’est “jouer seul”, le jeu vidéo est un “formidable outil pédagogique” et un objet de dépendance, laisser un enfant en bas âge devant un téléviseur est nocif, mais pas trop parce que le dire risque de culpabiliser la mère. Aujourd’hui, le propos était de dire le danger des jeux vidéos. En Novembre 2007, sur le chat de Telerama, c’était tout l’inverse : le jeu vidéo avait des vertus anti-dépressives. Et puis, quelques lignes plus bas, on apprend que les MMOs sont générateurs de “no life” qu’il faut prendre en charge. Et qu’est ce qu’un no-life ? Un dépressif qui se soigne… En quelques lignes, on lit une chose et son contraire !
La session finit mal : attaque des collègues jugés culpabilisants , positionnement comme soutient de la parentalité, “et non les écrans ne sont pas plus forts que toi” Et pourtant, ils créent de la dépendance ? Va comprendre ! Mais soutenir la parentalité, est ce que cela veut dire autre chose que soutenir la fonction de protection et de pare excitation que les parents doivent avoir – oui : doivent – vis à vis de leur progéniture ? En quoi est ce une position éthique que d’accepter qu’un enfant soit soumis au moins pire ?
Si vous étiez sur le chat et que votre question n’est pas passée, ajoutez là dans les commentaires, Michael Stora prendra peut être le temps d’y répondre. En tous cas, il aura le lien de cet article.
Je donne ici le log du bavardoir.
Loulou > Je travaille toute la journée devant un écran d’ordinateur !!! Le soir, cela me démange si je ne suis pas devant l’ordinateur ; Je suis en quelque sorte dependante !! Quoi faire ?
L’invité > Bonjour, me voici prêt à répondre à vos questions !
Loulou, je me demande ce que vous faites le soir sur votre ordinateur ? Nous savons que bcp d’individus travaillant toute la journée “sérieusement” sur leur ordinateur vont le soir, utiliser ce même écran de manière ludique, comme un espace de récréation.
fraisedesbois > Ma fille de 13 mois est fascinée par la télé. Doit-on la laisser éteinte ou peut-on l’allumer tout en prenant garde à ce que bébé ne “scotche” pas trop ?
L’invité > Comme vous dites, elle est fascinée et donc, n’a pas encore conscience de la narration. Les bébés sont comme des papillons, souvent attirés par les surfaces lumineuses, mais l’interaction avec sa maman reste sa préférée.
Votre question “bouki=yann leroux” a ete transmise à l’invité
mousmee > Bonjour, combien d’heures par jour peut-on laisser jouer un enfant sur l’ordinateur ? A partir de quel âge ? Quel est le danger pour un enfant qui ne sait pas jouer seul, dont les parents sont occupés et donc qui passe la matinée devant la télé puis sur l’ordinateur ? (l’enfant a 6 ans) MERCI !
L’invité > peut-être la question du temps est essentielle mais j’ai tendance a penser que c’est la qualité qui doit l’emporter. Les jeux pour enfants proposés sur Internet durent en général très peu de temps. Poisson rouge.fr propose par exemple des jeux qui durent maximum 10 minutes.
Beaucoup de parents ne comprennent peut-être pas que jouer à un jeu vidéo, c’est jouer seul. Cette incompréhension a sûrement pour origine le fait qu’eux-mêmes n’ont pas connu ce jouet dans leur propre enfance.
tuocha > A partir de combien de temps passé devant un écran par jour ou par semaine de la part d’un ado, faut-il s’inquièter? comment négocier avec lui pour limiter ce temps et avec quels arguments?
L’invité > Alors que pour le programme tv nos connaissons le début et la fin, pour un jeu vidéo, beaucoup de parents étant ignorants de cet objet, ne posent pas la question à leur enfant, de la capacité ou non de sauvegarder ou de laisser son enfant finir sa mission. Enlever la console portable en plein milieu d’une partie est comme si on vous enlevait un livre au milieu d’une phrase.
lisa > mon fils de 11 ans passe beaucoup de temps sur un jeu en reseau sur internet avec ses copains.Quand je lui demande d’arreter il fait une crise,hurle que c’est tout ce qu’il aime faire . J’ai deja limité les temps de jeu mais des que je suis au travail il en profite .Comment le “desintoxiqué” ? merci
L’invité > Je me permets Lisa, tout d’abord de vous encourager à supporter les crises de votre fils. Mais il est important très vite, de mettre des limites au temps passé sur Internet. Il y a aussi quelques outils de contrôles parentaux qui peuvent vos aider.Si vous voyez que cela ne sert à rien, n’hésitez pas consulter un psy qui connaisse la spécificité de ces mondes en ligne. Début novembre va s’ouvrir une consultation en cyberdépendance située à l’Ecole des parents et des éducateurs (5 impasse Bonsecours, Paris 11° où seront mis en place des groupes de parents, des thérapies de groupes et individuelles pour adolescents. Pour ceux qui sont en province, nous allons leur proposer des séances de guidance parentale par téléphone au numéro vert Net-Ecoute-Famille : 0 820 200 000
paulnissi > de nombreux ados aiment à se réfugier dans ce que j’apellerai une réalité virtuelle en sont ils consciens?
L’invité > Le terme de refuge est intéressant car l’ordinateur est souvent situé dans la chambre de l’adolescent où la connexion ADSL, le PC dernier cri et l’abonnement au monde persistant fait que la crise d’adolescence devient virtuelle. Finalement, un des grands dangers que je perçois, c’est la paradoxe de cette situation.
Votre question “N’as tu pas l’impression, Michael, de participer a la création d’un marché de l’addiction aux jeux vidéos aussi imaginaire que lucratif ?” a ete transmise à l’invité
jackyegx > combien d’heures pas semaines sont considérées comme nocives ?
L’invité > Le phénomène de cyberdépendance se pose plutôt en terme de rupture des liens sociaux qui vont du repas du soir à l’école. Le hardcore gamer par exemple serait comme le cinéphile dans les années 60 et donc peut être excessif dans sa consommation sans forcément être dépendant. D’ailleurs, il pourra plus tard travailler dans le monde des jeux vidéos. Ce qui est souvent le cas.
Macphy > bonsoir, j’aimerais savoir si la télé a un effet quelconque sur un enfant de 1 an et demi
L’invité > A l’inverse de certains de mes collègues, je ne pense pas que la télé soit la cause de tous les maux. Accuser les écrans, c’est ne pas prendre le recul qui est de réfléchir au contexte dans lequel on regarde la télévision. Un enfant de 1 an et demi qui ne trouverait dans la télévision l’unique source de plaisir viendrait révéler que les interactions humaines sont défaillantes.
Etienne > Bonjour, les enfants ne sont pas les seuls dépendants aux écrans, et les adultes ?
L’invité > Etienne, vous avez raison. D’autant plus que le concept d’addiction ne concerne en général que la population adulte. De plus, la moyenne en âge du joueur de jeu vidéo est de 30 ans. Je reçois de plus en plus de femmes qui viennent car leur conjoint sont accros.
Etienne > Finalement, peut-on dire que face à l’écran c’est comme face au chocolat, il faut trouver la bonne mesure, tout est une question de dosageg ?
L’invité > Evidemment Etienne, comme tout objet de plaisir, il faut différencier le gourmet au gourmand, que ce soit le tchat, le jeu vidéo ou n’importe quel objet interactif, il ne s’agit pas de drogue mais d’objet parce que attractif potentiellement addictif.
Votre question “Quels sont les éléments scientifiques sur lesquels s’appuyer pour parler d’une “addiction aux jeux vidéos”” a ete transmise à l’invité
bouki > Quels sont les éléments scientifiques sur lesquels s’appuyer pour parler d’une “addiction aux jeux vidéos”
L’invité > Comme vous avez pu le lire, j’évoque plus le terme de dépendance que d’addiction. Ce phénomène étant encore très nouveau, il nous manque du recul en termes psychopathologiques pour évoquer de manière scientifique la question de l’addiction. Fenichel a inventé le concept d’addiction sans drogue. Pour ce qu’il en est des mondes persistants, on peut s’interroger sur la pratique de certaines personnes fragiles qui vont utiliser ces objets-là comme des antidépresseurs interactifs.
olivierM > Et c’était les parent qui étaient dépendants à leur enfants ? A tels points qu’ils n’osent pas débrancher l’ordinateur ?!
L’invité > Vous avez raison Olivier, car ce que vient révéler ces questions c’est la capacité ou non qu’ont les parents à mettre des limites en prenant le risque de ne plus être aimés par leurs propres enfants.
Votre question “Nouveau ? La plaisanterie de Ivan Golberg qui a déclenché cette histoire d’addiction ou de dépendance aux JV et à Internet date de 1995 ! Et a ma connaissance aucune étude ne prouve une quelconque addiction. Si tu en connais une, Michael, je serais heureux que tu m’en donnes les références !” a ete transmise à l’invité
Votre question “Si Olivier a raison, il n’y a ni addiction ni dépendance mais “simplement” problème relationnel” a ete transmise à l’invité
Votre question “Statistiquement, cela ne tient pas la route. Le % de “haut potentiel intellectuel” ne correspond pas aux chiffres donnés pour “l’addiction aux jeux vidéos”” a ete transmise à l’invité
skeepy > Bonjour, orthophoniste spécialisée dans la rééducation logique, je constate que de plus en plus d’enfants arrivent à 6/7 ans en ayant “sauté” des étapes du développement, et développent de ce fait des dyscalculies logiques, par défaut d’expérimentation. Il est très difficile de faire comprendre aux parents à quel point les écrans, et la sur stimulation sont nocives pour de très jeunes enfants. Quel âge vous semble acceptable pour laisser le jeune enfant devant la télévision ?
L’invité > Quel lien faites-vous entre l’impact des écrans et le fait qu’ils sautent des étapes dans leur développement ?
Votre question “Bien sur que si, c’est toi Michael Stora et quelques autres, mais principalement toi, qui buzze cette histoire d’addiction aux jeux vidéos. Et c’est toi qui a une clientele composé a 90% d’ “addicts aux jeux vidéos”. C’est toi qui fait la pub ici même pour un nouveau centre d’addictologie JV. Donne moi simplement une seule étude faisant la preuve d’une telle addiction” a ete transmise à l’invité
zaz > ne va t-on pas vers une société où plus l’écran ( télé , ordi ) est présent moins l’empathie existe : la relation à l’autre perd de sa consistance et de sa réalité au profit d’une connexion au virtuel qui prend toute la place dans la tête des individus
L’invité > La palette des émotions et des sentiments existent bel et bien sur Internet mais la rencontre en IRL, in real life, reste une désillusion constitutive.
Votre question “La question de skeepy est très intéressante car elle lie l’expériementation proprioceptive et les opérations cognitives. Il est évident que si des interactions avec des êtres humains sont manquées, le développement de l’enfant s’en ressentira” a ete transmise à l’invité
Votre question “Y a t il une étude qui prouve l’existence de l’addiction aux jeux vidéos ?.” a ete transmise à l’invité
coco71 > Est-ce que les jeux vidéo (utilisés à petite dose) peuvent d’une certaine manière être utiles pour développer des compétences scolaires pour un garçon de 12 ans ?
L’invité > Il y a de plus en plus d’initiatives surtout dans les pays nordiques où le ministère de l’éducation nationale a fait le pari que le jeu vidéo pouvait être un formidable outil pédagogique. Pour exemple, une classe s’est occupée à vérifier la véracité d’un point de vue historique d’un jeu comme Age of empire. Pour ma part, j’utilise certains jeux vidéos pur des pré-adolescents en grave échec scolaire et les résultats sont très encourageants. La mauvaise image du jeu vidéo en France fait que nous avons encore beaucoup de retard dans l’utilisation psycho-pédagogique des jeux vidéos.
Votre question “Comment les jeux vidéos peuvent être “un formidable outil pédagogique” et un objet de dépendance ?” a ete transmise à l’invité
L’invité > Juste pour compléter, dans le rapport à l’apprentissage, le jeu vidéo vient dynamiser notre pédagogie classique car c’est en faisant que l’on apprend.
why19 > mon fils a 5 ans et il aime beaucoup jouer sur l’ordinateur, il a deja compris tout seul comment chercher ses personnages preferes et jeux preferes en utilisant google. Au depart on etait toujours assis avec lui, mais maintenant il se lance tout seul. Doit-on s’inquieter? Ce n’est pas une question de durée (il passe max 1 heure pas semaine, normalement beaucoup moins)
L’invité > Vous semblez évoquer une inquiétude qui va au delà de l’ordinateur, à savoir la capacité à laisser seul son enfant.
nahla > les catch et es enfants un phenomene nouveau quel est votre avis michael? merci
L’invité >
nahla > quand je parle du catch c’est les matchs a la television
L’invité > Je me trompe peut-être mais est-ce que la figure du catcheur comme nouveau modèle ne viendrait pas compléter l’image d’un père de plus en plus effacé, défaillant. Je remarque que bcp des ados que je rencontre vont souvent inconsciemment rechercher une confrontation physique avec leur père.
Votre question “et si l’on reparlait d’addiction aux jeux vidéos ? comment un “formidable outil pédagoqigue” peut il être un objet de dépendance ?” a ete transmise à l’invité
skeepy > Face à l’écran l’enfant reste passif (écran de télévision puisque je parle ici des premières expériences chez le jeune enfant), alors que c’est dans le jeu qu’il construit son raisonnement, il n’est pas rare de voir des enfants de 7 ans en consultation incapables de monter une tour de cube, ou simplement de faire des classifications..chez les plus jeunes c’est l’accès au jeu symbolique qui fait défaut (préalable au langage)…La télévision est chronophage…ce temps de pasivité totale est un temps de jeu que l’enfant ne récupère pas par la suite, puisqu’il est aussi scolarisé de plus en plus jeune, et que l’école de nouveau pousse l’enfant…vers l’abstraction. Je pense que la télévision empiète sur des activités du jeune enfant indispensables à son développement.
L’invité > Comme vous le savez, l’accès aux jeux symboliques est en lien avant tout avec la question de la permanence de l’objet, à savoir la capacité à se représenter l’absence. Ce qui veut dire que le drame n’est pas qu’un enfant sot trop souvent seul devant la télé mais qu’on le laisse trop souvent seul devant la télé.
Harmony > Avez vous remarqué une difference de comportement entre les filles et les garcons.je remarque que pour mon fils de 15ans, bon en classe, matheux, passionné, 6h d’arts martiaux/ semaine, c plutot pour se mesurer (site de carte magic)aux autres et etre le meilleur, alors que ma fille de 10ans c plutot pour prolonger la communication avec ses amies(et oui je n’ose pas la laisser trainer dans la rue trop tard ;o) avec msn.
L’invité > Vous avez raison même si les mondes numériques viennent révéler de nouvelle manières d’être fille ou garçon. Les filles se sentent de moins en moins coupables de leurs pulsions agressives et sexuelles ; et les garçons développent de plus en plus leur intériorité. Ce n’est qu’une réflexion empirique.
SOLDAT_INCONNU > Les écrans sont dangereux car les images visionnés et enregistrés par les enfants peuvent faire l’effet d’un “lavage de cerveau” suivant la durée par jour. Ca s’observe par des comportements agressifs, violences verbales suivant l’âge de l’enfant… Ajoutez à ça les problèmes du quotidien, les pressions subies… Mais l’écran est une source d’information, il est difficile de s’en passer. Que pensez-vous de l’impact de l’image sur le comportement?
L’invité > Les thèses que vous avancez sont celles du psychologue de l’armée américaine, le colonel Grossman. Pour le moment , lesétudes sur les jeux vidéos dits violents montrent uniquement que le joueur va avoir dans l’après-coup des représentations violentes. Par contre, rien ne prouve que jouer à un jeu vidéo violent va favoriser un comportement.
claradibou > la tv avant 3 ans, il vaut mieux oublier, pourtant des chaînes venant d’angleterre soit disant pour les 6 mois à 3 ans arrivent en France et le CSA ne peut rien faire… On en fait de futurs consommateurs, 0 esprit critique. Décidément les valeurs morales s’envolent, faites place à la consommation de masse. Qu’en pensez-vous ?
L’invité > Etant invité comme psychologue à ce tchat, je n’irai pas sur le terrain de la sociologie politique. Si j’ai un idéal, c’est d’envisager les objets en terme de plaisir ou de déplaisir. Par contre, je préfère qu’un bébé, ne soyons plus hypocrite, regarde des images adaptées à son âge car l’un des parents ne peut pas faire autrement, plutôt que de se retrouver devant le journal télévisé. La nurse cathodique a toujours existé et de toute façon rien ne remplacera un miroir qui vous répond, le visage de maman.
claradibou > la tv avant 3 ans, il vaut mieux oublier, pourtant des chaînes venant d’angleterre soit disant pour les 6 mois à 3 ans arrivent en France et le CSA ne peut rien faire… On en fait de futurs consommateurs, 0 esprit critique. Décidément les valeurs morales s’envolent, faites place à la consommation de masse. Qu’en pensez-vous ?
L’invité > Etant invité comme psychologue à ce tchat, je n’irai pas sur le terrain de la sociologie politique. Si j’ai un idéal, c’est d’envisager les objets en terme de plaisir ou de déplaisir. Par contre, je préfère qu’un bébé, ne soyons plus hypocrite, regarde des images adaptées à son âge car l’un des parents ne peut pas faire autrement, plutôt que de se retrouver devant le journal télévisé. La nurse cathodique a toujours existé et de toute façon rien ne remplacera un miroir qui vous répond, le visage de maman.
claradibou > je ne veux pas faire de sociologie politique mais je suis educatrice jeunes enfants et il me semble ahurissant que l’on puisse mettre un bb devant un ecran de tv, vous n’êtes pas sans ignorer qu’un enfant de moins de 3 ans a besoin essentiellement d’expériences sensorielles, d’interactions humaines et d’activités motrices nécessaires à son développement. Je vous rassure, je ne suis pas contre la tv pour les enfants mais attention à l’âge !
L’invité > Nous sommes tout à fait d’accord. Mais ne serai-ce pas non plus aussi excessif de culpabiliser une mère qui trop déprimée, n’arrive pas à interagir avec son enfant ? Votre position est naturellement logique mais déconnectée de ce qui peut se passer dans certaines interactions précoces mère-béé.
Nanou > Bonjour, ma fille de 14 ans reste des heures devant son ordinateur sur msn. Puisqu’elle a refusé de réduire la durée d’elle même, j’ai donc décidé de mettre un mot de passe sur son ordinateur sans la prévenir. Pouvez-vous me dire si j’ai bien fait ?
L’invité > Pour moi, l’idéal du contrôle parental reste humain. Mais cet outil technique peut être un formidable coéquipier dans la question des limites.
L’invité > Il y a une trentaine d’années, les psychanalystes avec le concept de mauvaise mère ont fait beaucoup de mal. Beaucoup de mes collègues actuels se prétendant psychanalystes, prennent les écrans comme nouvelle cible. s’il y a pour moi un combat à mener, c’est dans la soutien à la parentalité. Et non les écrans ne sont pas plus forts que toi !
Voilà ce que j’ai eu : Votre question “Bonjour. Les écrans créent-ils une dépendance spécifique qui ne se serait pas développée avec d’autres usages (drogues, mais aussi collection de timbre, obsessions en tous genres, etc.) ? Cette question simplifie-t-elle trop ?” a ete transmise à l’invité.
Sans réponse.
Dite autrement, ma question est : si j’ai une dépendance aux écrans, une collection de timbre aurait-elle tout aussi bien, au hasard de mon histoire, pu matérialiser ma dépendance ?