Les enfants naissent et grandissent dans un monde numérisé * Même s’ils n’utilisent pas les écrans ils ont une empreinte numérique * l’effet des écrans sur le développement des jeunes enfants est généralement négatif * un bon développement nécessite des interactions réelles avec des objets et des êtres humains
CE QU’IL FAUT SAVOIR
La valeur développementale ou éducative des écrans est faible
La recherche a mis en évidence une association entre des difficultés de développement et chez les très jeunes enfants et la télévision.
La question d’un autisme virtuel apportée en France par le docteur Ducanta repose sur aucune base scientifique
Certains programmes de télévision sont associés à des éléments intéressants pour le développement. Cela signifie donc que le contenu est un élément à prendre en compte. Les programmes ou les applications qui privilégient la lenteur la répétitions , les formes simples peuvent être intéressantes si l’enfant est accompagné par un adulte. L’enfant focalisé alors son attention sur l’adulte plutôt que sur l’écran ce qui maximalise les possibilités d’apprentissage
Les questions posées autour de la télévision se sont reposees avec les écrans numériques. Et les réponses sont aussi les même. Les tablettes, smartphones et ordinateurs ne sont pas les meilleurs terrains de jeu pour les jeunes enfants
D’une façon générale, il vaut mieux privilégier les interactions avec des objets concrets adaptés à l’enfant et le jeu avec des personnes. Titrer, pousser, empiler, faire tomber, encastrer, vider… est le meilleur programme d’apprentissage lorsqu’il est exécuté dans un jeu avec quelqu’un d’autre.
Les écrans numériques posent des questions qui n’étaient pas rencontrées avec la télévision. L’association smartphone internet réseau social pousse les parents à partager dès leur quotidien avec leurs proches ou des inconnus sur les réseaux sociaux. Ils en viennent donc naturellement à partager des images de leurs enfants ce qui peut être problématique pour plusieurs raisons. Tout d’abord les images numériques contiennent des informations comme le nom de l’appareil photographique, la date et l’heure et le lieu de la prise de vue. Mais le problème le l’usage important est sur la principale personne concernée- l’enfant–n’est pas en mesure de donner son accord pour être pris en photographie et pour que ces photographies soient partagée et commentées. Aussi, ceux qui choisissent de partager des images en ligne doivent le faire en ayant réfléchi aux personnes qui pourront accéder à l’image, et à ce que pourra en dire l’enfant plus tard
CE QU’IL EST POSSIBLE DE FAIRE
- Privilégier les interactions dans le monde tangible
Il y a beaucoup à faire pour construire un environnement qui favorise le développement d’un jeune enfant mais les écrans occupent une part négligeable cet environnement. Durant les trois premières années, l’enfant a besoin d’un environnement cohérent et secure pour d’autonomie petit à petit. Les stimulations langagières et sensori motrices des adultes accompagnent le développement de la parole, de la marche et de la propreté.
- Passer du temps avec l’enfant
Grandir dans un environnement plein d’objets et vide d’adultes est aussi problématique que grandir entouré uniquement d’écrans. L’enfant a besoin d’explorer le monde tangible mais il. Ne peut réaliser cette tâche développementale qu’avec l’aide d’un adulte. Il est étonnant d’avoir à le rappeler mais il est important que des adultes passent du temps avec les jeunes enfants. Plus l’enfant est petit, plus il a besoin de la présence exclusive d’un adulte. Cette présence est si totale qu’elle a été rapprochée par le psychanalyste anglais Donald Winnicott d’un état de folie.
- Choisir avec soin les média et les applications
Les écrans sont présents dans la vie des enfants même des plus petits. La bonne attitude n’est donc pas de tenter de les bannir totalement mais de les utiliser avec sagesse. L’important est de de déterminer quels contenus peuvent être présentés à l’enfant et à quels moments cette présentation peut être utile. La règle essentielle est de garder en tête que les écrans doivent être utiles à l’enfant pas aux parents
- Eviter les gadgets
Il est important que l’enfant se focalise sur les fonctions de l’appareil et non sur les accessoires périphériques. Une tablette est intéressant pour les applications qu’elle contient pas pour la protection griffée avec le dernier produit Disney.
Voici quelques questions qu’il est bon de se poser pour les jeunes enfants (mais aussi les moins jeunes)
Quelle est la valeur éducative de l’application, du programme ou du jeu ? Bannissez tout contenu qui n’a pas de valeur éducative à vos yeux
Quel message véhicule le contenu ? Privilégiez les contenus qui véhiculent des messages positifs tels quel la valeur de l’effort, l’entraide, la confiance en soi
Existe il des liens commerciaux dans l’application ou des publicités durant le programme ? Évitez ces contenus car les jeunes enfants ne savent pas faire la différence entre
L’écran est il adapté aux compétences motrices de l’enfant. Le développement psychomoteur des jeunes enfants n’est pas achevé. En cas de casse la personne à blâmer sera celle qui lui a mis entre les mains un objet qui veut plusieurs centaines d’euros
- Faire connaître vos positions
Si vous ne voulez pas que votre enfant utilise des écrans, faites le connaître auprès de vos amis, de vos parents et des professionnels qui ont à s’occuper de lui.