TIFFENDALE introduit le projet Selficity qui étudie  les selfies postés sur la plateforme Instagram en utilisant plusieurs méthodes. Selficity est un projet à plusieurs facettes. Tout d’abord, il prend au sérieux le phénomène selfie en se donnant les moyens d’une exploration massive. Ensuite, il met en avant la nécessité d’une étude basée sur différentes techniques qui mèle les humanités numériques, le minage des données, et les programmes de visualisation

Le selfie est une méthode de communication spécifique des temps présent en ce sens qu’elle est liée à la maturité et a la disponibilité de différentes technologies : l’internet, les smartphones et les plateformes de partage d’image. Il est devenu un terme générique pour tous les autoportraits produits avec des smartphone depuis l’invention du terme par Jennifer Lee le 27 janvier 2011. La pratique devient si intense que le selfie  devient le “mot international de l’année” pour le Oxford Dictionnary en 2013

Le selfie a été associés a des éléments négatif. Il est alors décrit comme le symptome d’un narcissisme sans cesse encouragé par les média sociaux, une déification du Moi et finalement le signe de la vanité et de la vacuité des temps actuels dans lesquels les personnes se traitent comme des marchandises (Nelson-Field, 2013). Des significations plus positives du selfie ont été trouvée : il permet aux personnes de rester présentes à l’esprit d’autres personnes (Leary, 2004) , il sont un moyen d’expression, permettent la construction d’une image positive de soi et d’exprimer un lien avec une communauté.

Le selfie est décrit comme un sous-genre de l’autoportrait dont les premières images se confondent presque avec la naissance de l’appareil photographique. La tendance à retourner l’image vers soi est en effet présente depuis les premiers jours de la photographie (Rawlings, 2013).

Les selfies sont ouverts vers l’autre si l’on considère avec Jean-François Chevrier que “chaque auto-portrait, même le plus simple et le moins composé, est le portrait d’un autre (Chevrier, 1986). Ils démarquent des auto-portraits car l’image importe souvent moins que sa fabrication, son exposition et les commentaires qui en sont faits (Van House, 2011). L’expérience et la pratique sont devenus plus importants que les images elle-même (Berget, 2001)

Selfiecity est a l’articulation des études classiques sur la photographie. Il appartient alors a la famille de l’histoire de l’art. Mais parce qu’ils brasse et analyse une grand quantité de données qu’il permet de visualiser, il appartient au champ de l’informatique. Ce mélange entre la statistique, le sociologie, l’étude des média en ce qui concerne les méthodes de recherche et les études visuelle et les gender studies

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