Vous pensez que Resident Evil :5 est un Survival Horror ? Vous vous trompez : c’est un jeu raciste.
Les raccourcis pris par les jeux vidéo ont parfois conduit à des accusation de racisme qui sont discutés dans l’article d’André BROCK When Keeping it Real Goes Wrong’’: Resident Evil 5, Racial Representation, and Gamers publié dans Game and Culture. Pour ce faire , BROCK s’appuie sur les images et l’esthétique, les mécaniques du jeu et la réception du jeu Resident Evil. Le choix de ce jeu s’explique l’émotion et les critiques faites à ce jeu pour la manière dont il présente les noirs.
Sa conclusion est sans appel. Le jeu se glisse parfaitement dans des représentations racialisées et genrées. Par exemple, seul les actions du personnage masculin blanc influent sur le cours de l’histoire. La partenaire de Chris, Sheva, se réduit à être une “mule sexualisée qui porte gentiment les outils de domination et de mort que son partenaire Blanc utilise contre son peuple”. Autrement dit, elle n’est présente que pour le plaisir qu’elle est sensé povoqué chez un joueur imaginé comme hétérosexuel. L’Afrique est présentée nettoyé et civilisé tandis que les africains sont des sauvages qui nécessitent un traitement brutal du fait de leur malignité
Comme la grande majorité des jeux vidéo, Resident Evil a un biais racialisé et genré. Le jeu est centré autour d’un personnage masculin blanc qui triomphe par son intelligence, sa technologie et la maîtrise de ses émotions d’ennemis non-blancs qui lui sont supérieurs en force.
Ce double biais apparait également dans le gameplay du jeu. Dans Resident Evil 5, le but du joueur est de maintenir son partenaire en vie et de finir le jeu. Face aux ennemis, il peut choisir de fuir ou attaquer avec différentes armes. Le joueur est accompagné de Sheva, une jeune métisse mais le lien entre les protagonistes n’est souligné par aucun mouvement ou détail du jeu. Sheva défend Chris lorsqu’il est attaqué mais ses faibles compétences de tir la rendent souvent inefficace. Parce qu’elle ne peut ni être directement contrôlée, ni être jouée, elle est souvent utilisée comme une mule par les joueurs. Sheva est alors transformée en inventaire ambulant qui transporte pour Chris tous les objets dont il a besoin. Pour BROCK, Shiva illustre la réification du Blanc sur l’Autre. Son rôle réduit dans l’histoire et dans le jeu peut être compris comme une réduction des capacités des noirs et des femmes qui dans jeu qui est déjà problématique pour la manière dont il systématise les noirs comme des ennemis. le role de Sheva se limite à guider Chris dans un pays qui lui est étranger. Elle est une “mulatre tragique”, c’est à dire un objet sexuel exitant parce qu’elle est une femme proche des femmes blanches avec la sexualité des noirs. Parce que seule fonction est d’assister Chris, elle est pour BROCK qui est fait une parfaite représentation du contrôle que le Blanc exerce sur l’Autre. Enfin, Resident Evil 5, les Africains sont systématiquement représentés comme malveillants et sauvages et ce avant même qu’ils ne soient transformés en zombis. Du fait de leur supériorité biologique supérieure, ce sont d’excellents hôtes pour le virus.
Enfin, les commentaires des joueurs montrent qu’ils ont perçu les biais problématiques du jeu. BROCK donne plusieurs exemples de commentaires qui sont autant de réceptions possibles au contenu de Resident Evil 5. Certains joueurs dénoncent le jeu comme platement raciste , tandis que pour d’autres la couleur de la peau des protagonistes est sans importance. Ce daltonisme racial des joueurs est critiqué par BROCK pour qui les représentations racistes dans les jeux vidéo doivent être prises en compte.
SOURCE Brock, A. (2011). ‘‘When Keeping it Real Goes Wrong’’: Resident Evil 5, Racial Representation, and Gamers. Games and Culture, 6(5), 429-452
Salut Yann!
Merci pour ton post.
Je n’ai pas lu l’article, mais est-ce que Brock mentionne le fait que Resident Evil 5 est avant tout pensé pour être joué en coopération à 2 joueurs? Donc “Parce qu’elle ne peut ni être directement contrôlée, ni être jouée”, n’est pas tout à fait vrai. Ça le devient quand on y joue seul, en “remplacement” d’une mécanique de jeu qui est alors absente (le 2e joueur).
Le jeu avait déjà fait polémique à sa sortie sur ce sujet, ça reste un sujet très intéressant à discuter selon moi. Je note aussi que dans Resident Evil 4, personne n’avait sourcillé quand exactement le même rôle était attribué aux habitants d’une région recluse de l’Espagne. Idem quand il s’agissait de la population de Racoon City (USA). Bien sûr ça n’excuserait en rien un propos raciste, mais je n’ai pas l’impression que la population d’Afrique de RE5 soit traité différemment que les autres population précédentes.
D’ailleurs je trouve que Chris est dépeint dans l’article de Brock (ou en tout cas dans le texte ci-dessus) de manière beaucoup trop positive. Dans le jeu Chris est un … benêt! Cela avait d’ailleurs hautement gâché mon expérience de jeu (ça est un tas d’autre choses…), car il se comporte tout au long de l’aventure comme s’il n’avait jamais vu de zombie de sa vie… alors qu’il est sensé être spécialiste de la question ;-)
Indépendamment des critiques que tu mentionnes, Resident Evil 5 est probablement l’un des pire épisodes de la saga, pour des tas de raisons notamment de gameplay, mais la critique qui lui est faite ici, bien que discutable, n’aide clairement pas à en faire un bon jeu! :-)
Bonjour Niels !
Brock mentionne que personnage féminin peut etre joué mais il précise que c’est mal documenté. Il serait tombé sur cette option par hasard
Je pense que l’on a un regard occidental sur les question que Brock soulève. La question raciale est brulante aux USA tandis que l’on voit (pour l’instant) les choses d’une manière un peu plus distanciée. Il reste que le coeur de la discussion – les noirs sytématiquement présentés d’une manière stéréotypée – pose un problème
je n’ai pas joué a RE5 donc je ne savais pas que Chris avait des difficultés cognitive !
Merci de tes remarques intéressantes !
Avant de commencer, je préfère préciser que je suis un grand fan de la série des Resident Evil (RE) et que je n’ai pas particulièrement aimé ce 5ème opus, allant même jusqu’à pester et à le détester durant mes sessions de jeux. Je vais essayer d’articuler mon propos entre les problèmes du jeu en lui-même et les différentes connotations racialisées ou genrées qui viennent s’alimenter et se renforcer.
J’ai lu votre article avec intérêt, j’avais eu d’ailleurs, à l’époque, des échos de personnes qui trouvaient ce jeu insultant, raciste et sexiste, comme l’affirme l’article de Brooke. Je suis bien d’accord avec lui sur pas mal de points pour dire que le jeu vidéo en général comportent des représentes racialisées et genrées. Et cet opus de RE 5 ne fait pas figure d’exception… Mais c’est quoi RE 5 ?
En bref, RE 5 est un jeu d’action/horreur, se passant en Afrique. Il est la conclusion finale de l’histoire qui se trame depuis le premier opus, à savoir les projets du méchant Wesker et les héros qui doivent l’arrêter, Chris et Jill. Le but de chacun des niveaux est d’aller d’un point A vers un point B, en essayant de survivre et de tuer toute menace qui pourrait se poser devant nous, tout en surveillant ses munitions et ses medikit, qui ne sont pas illimités. Les niveaux peuvent être regroupés sous des catégories thématiques (la ville, les grottes, le labo etc). L’enchainement de niveaux sera ponctué d’apparitions de boss, plus ou moins coriaces, avec pour boss final le grand méchant Wesker.
Alors que dans presque tous les RE, on se faisant l’aventure en solo, les développeurs ont voulu proposer un mode coopératif pour toujours plus de fun, ou pour juste surfer sur ce qui marche (bonjour la série des gears of war) et se faire plus de tune en vendant plus de jeux (le mode de jeu coopératif en écran partagé est juste dégeulasse….). Du coup, il fallait trouver un partenaire à notre Chris, Jill étant indisponible. Dans le même temps, Capcom a voulu adoucir le contenu du jeu, un militaire mercenaire blanc tuant des africains contaminés….. Ils font alors quelques modifications. D’une pierre deux coups, ils ont trouvé une collègue métisse, Sheva, pour coller aux baskets de Chris. Ce dernier va subir d’ailleurs un sacré lifting, qui passera d’une portion assez réaliste à un gros soldat ultra bodybuildés ayant perdu quelques neurones au passage (une sorte de copie fade et ratée de Marcus Fenix, héros de Gears of war, la série qui cartonnait bien à cette époque.)
De mon point de vue, le jeu présentes de sérieux problèmes, d’abord dans ses mécaniques (dans son gameplay, dans sa narration) et ensuite de ce qui dégage comme représentations (des connotations peu glorieuses). C’est le mélange, l’agencement entre les deux qui accentuent ces connotations.
Un des premiers problèmes est l’histoire du jeu et sa narration. Cet opus représente le final entre les protagonistes du premier opus, Wesker et ses plans démoniaques versus Chris et Jill à la rescousse du monde. Sauf que pour le coup, les nouveaux personnages ne que peu de place pour développer leur propre histoires, ils ne se résument alors qu’à des personnages fonctions, juste utile pour boucher les trous et aider à faire avancer l’intrigue. En plus de cela, le jeu se veut très action, pour coller à ce que voudrait le public « mainstream ». Un élément non négligeable dans les RE était les documents que tu pouvais collecter au fil de ton aventure qui t’en apprenait plus sur les personnages, l’histoire du lieu, des expériences etc. Sauf que les documents ici, tu en as beaucoup moins, mais en plus de cela, tu débloques une session « dossiers » hors du jeu en lui-même qui te permet de consulter des informations sur les personnages. Un menu qui n’est pas super simple d’accès pour celui qui voudrait en apprendre plus. Ce qui fait que le personnage de Sheva est malheureusement anecdotique. Pourtant elle avait du potentiel, il suffit de lire les notes que l’on peut ramasser tout le long du jeu pour se rendre compte que son histoire et tout le background qu’elle aurait pu apporter aurait été super intéressant mais non…. D’ailleurs dans la narration, on peut ressentir plusieurs moments où Sheva ne serait juste qu’une débutante face à Chris (les dialogues au tout début du jeu) ou encore qu’elle ne trouve pas sa place et n’est juste qu’une fonction (retrouvaille rencontre entre Chris, Jill et Sheva).
Un autre problème est le mode coopératif. Le jeu n’est pas fait pour être joué seul, les développeurs ont pensé le jeu pour qu’il soit fait avec l’aide d’un ami. Et si on persiste à jouer seul, on remarque de suite que l’IA de Sheva n’est pas assez bien foutue pour pouvoir se débrouiller et nous aider (cela peut faire penser à l’IA de Ashley, fille du président USA que l’on doit sauver et qui nous colles aux baskets durant une bonne partie de l’aventure). Ce n’est pas injouable mais c’est assez inconfortable de manière générale, on a juste l’impression de se balader avec une coquille vide.
Pour résumé, durant tout le jeu, Sheva ne sert juste à rien mise à part ses quelques moments où elle va juste servir de fonction pour ceux qui jouent seul. Elle n’est rien de plus que cela, et c’est bien dommage….Pour finir, si on veut parler d’objet sexuel en parlant de Sheva, pas besoin de jouer au jeu, ne suffit d’aller regarder les costumes déblocables pour elles pour se rendre compte de toute la véracité du propos de Brock. Et un en particulier a, selon moi, une connotation raciste bien voyante.
Tiens d’ailleurs pour revenir juste pour revenir aussi sur la connotation raciale, on peut aussi se trouer vers la deuxième extension, une fuite désespérée pour apercevoir que cette fois c’est Jill qui même la barque avec à ses côtés un collègue noir qui…. Qui sert de fonction pour la coopération….
Pour ce qui concerne le lieu et le contexte du jeu, autant dans le 4ème opus, il me semble qu’il n’y a pas d’explications particulières, autant dans le 5ème opus, ce lei devrait être important. Tout d’abord par ce que c’est celui-ci qui représente le contexte du final entre les forces du bien et celles du mal, et aussi qu’il est le lieu où tout a commencé. En effet, c’est ici que le virus originel a été trouvé, le virus progénitor. Et c’est tout, le lieu du jeu n’a aucune autre justification scénaristique, il ne représente qu’un terrain de jeu, un lieu tout aussi fonction et assez vide de sens que les personnages qui y sont.
Petite aparté, des personnes avaient rétorquées que dans les opus précédents, personne n’avait protesté contre le massacre de masse de populations de Racoon City ou encore des habitants au fin fond de l’Espagne. Oui c’est vrai mais il ne faut pas tout mélanger : ces populations représentées n’ont pas connu les évènements qu’a connu et enduré le peuple africain, et plus précisément le peuple noir africain. On ne peut pas forcer les gens à ne pas faire le lien entre ce jeu et les évènements qui ont eu lieu aussi bien Afrique qu’aux USA, surtout à notre époque actuelle. De même, ce n’est pas parce qu’on ne s’est pas offusqué de devoir tuer des espagnols dans RE 4 que ce comportement est une bonne chose. Avant on ne s’offusquait pas devant une blague sexiste ou raciste, était-ce une bonne chose ?…. Je ne crois pas.
Après là où je ne suis pas en accord avec Brock, c’est sur la survalorisation de Chris, alors que ce dernier n’a pas été épargné, mais a subit, d’une autre manière. Chris est un personnage qui a gagné du muscle mais pas de cervelle, il n’a tiré aucune leçon de ce qu’il a pu apprendre, voir, entendre durant ses aventures précédents. Il est juste le bon petit soldat qui fait son taf et qui tue des méchants (cela ne s’est pas arrangé avec le 6ème opus). Dire que ce protagoniste est le héros du jeu oui, de là à dire qu’il est le male blanc dominant de race supérieure, non, loin de là. Un exemple est une autre mécanique de jeu bien particulière amène une tension et une fragilité au personnage principal : les boss finaux des jeux RE ne peuvent être combattu par le personnage si ce dernier n’a pas la bonne arme, arme qui sera donné à un moment donné au personne par une figure tantôt masculine tantôt féminine. Chris est juste le beau stéréotype du soldat américain un peu naïf, qui combat pour sa patrie, avec tout ce que cela peut véhiculer….
Pour Brock, j’ai l’impression que le jeu fait une sorte d’apologie de la race supérieur blanche sur la race inférieur noire, la première ayant comme droit et devoir de « pacifier et civiliser » la seconde. Pour moi, c’est une interprétation possible pour ce 5ème opus mais qui n’est qu’à moitié vrai pour d’autres opus. Les devs, en reprenant beaucoup de code de la culture américaine, notamment au niveau cinématographique, tombent dans les poncifs racialisés et genrés de ce pays et de sa culture. Alors oui, on peut déceler dans cette dernière et l’histoire du pays des idées et des événements qui peuvent vers pencher la balance du côté de l’interprétation de Brock.
Or, ce que je ressens, c’est que le jeu est une accumulation de clichés, de stéréotypes qui ne tendent pas vers un même but, comme tout autre opus de la série. Pour appuyer mon propos je voulais prendre du recul, ne plus me focaliser sur ce 5ème opus seul, mais sur plusieurs opus de la série, on remarque que la série n’a jamais brillé par son scénario, même si on peut le trouver sympathique et bien ficelé selon les opus, il faut noter qu’elle utilise de nombreux poncifs et stéréotypes. A un tel point que l’on peut facilement qualifier son scénario global de film se sérié B. De ce fait, à travers l’observation des protagonistes on s’aperçoit vite que beaucoup de personnages sont des caricatures (voir des caricatures de caricatures…)
Pour les hommes, on a fait le cas de Chris, mais on peut parler Wesker, Albert de son prénom, en prend aussi pour son grade. Même si je trouve que c’est un méchant charismatique, que son histoire et tout ce qui tourne autour de lui sont intéressant, il faut avouer qu’on a l’impression qu’il sort d’un centre de jeunesse hitlérienne. Grand, blond aux yeux bleus, corps musclé dans une combinaison moulante, petite génie ayant d’un désir frénétique d’eugénisme, surtout dans le 5ème opus. Un cliché bien grossier et surutilisé dans les fictions voulant amener un méchant « badass ».
Il y a encore Barry, le fameux papa poule avec son magnum, Léon le beau gosse amoureux transi, la mauviette de Brad, le ténébreux et mystérieux Billy… Les persos ne sont pas forcément mauvais en soi, leur histoire et leurs personnalités peuvent être intéressantes, dès le moment ou les devs ont pensé à donner une petite dose d’originalité et de traitement de qualité…
Concernant la place de la femme, cette série a toujours été stéréotypé ou genrée. Quand j’entends par des joueurs que pour eux, une femme forte dans les jeux vidéo, c’est une femme comme Jill Valentine, cela me fait marrer. Faut juste se rappeler de la jeune Jill dans RE premier du nom, avec le brave papa poule Barry qui vient plusieurs fois à son secours durant l’aventure. La femme n’était alors qu’une jeune ado qui ne pouvait pas tout faire sans son papounet….. Son apparition dans le troisième opus est un peu mieux, un jeune mercenaire rookie bien débrouillard est tout de même là pour la tirer d’affaire quand celle-ci ne peut se débrouiller seul. D’ailleurs, on peut remarquer que Jill est valorisé que dans les moments où elle est accompagnée par un homme non blanc (hispanique dans RE 3, et noire dans RE 5)
Idem pour une autre fille du jeu, Rebecca, qui est encore plus fragile que Jill, représente la jeune fille maladroite et toute naïve du jeu (A voir dans RE 0 d’ailleurs)
La seule femme qui a eu un bon traitement, selon moi, c’est Claire dans RE 2, et encore il y des choses à redire. Comme le fait qu’elle doit se coltiner une gamine durant une bonne partie de l’aventure (femme = bonne maman ?) mais que son homologue masculin, Léon, lui va aider et flirter avec une jeune femme d’origine asiatique (homme = choper la fille ?). Tiens d’ailleurs c’est marrant (ou pas) mais une femme asiatique qui joue femme froide fatale et agent double, une redite très clichée.
Concernant les différents scénarios des jeux, beaucoup de cliché : le méchant labo pharmaceutique, le manoir caché dans une forêt hanté par des zombies, le traite infiltré parmi les gentils, l’adulte qui protège un gosse qui est poursuivi par un ennemi puissant (coucou terminator 2), la fille du président kidnappée etc. Par contre, malgré cela, l’opus RE Veronica est vraiment bien fait et traité sur pas mal de points, c’est l’histoire la plus intéressante et la mieux traitée à ce jour dans un RE.
Je vais m’arrêter car ce commentaire est déjà beaucoup beaucoup trop long. Pour conclure rapidement :
• Je suis d’accord avec Brock sur le côté sexualisé et genré de ce 5ème opus, et plus globalement sur la licence en général, que ce soit du côté de la femme que celui de l’homme. Je dirais qu’on est passé de quelque chose de commun et de déjà vu (pas très méchant diront certains) à quelque chose plus agressif sur ce 5ème opus, notamment avec les costumes déblocables que j’évoquais tout à l’heure et les errances de gameplay. D’ailleurs sa réflexion pourrait aussi s’tendre à Jill quand elle est accompagnée par des hommes non blancs, notamment la seconde extension de RE 5.
• Je suis un peu plus mitigé concernant l’idéologie racialisée qui devrait être véhiculée par le jeu. L’interprétation de Brock est possible et cohérente mais je ne pense pas que le jeu est cette prétention-là, même de manière involontaire. RE 4 était très cliché et kitsch mais il y avait ce petite quelque chose qui faisait que l’on ne faisait pas attention, la sauce prenait bien. Pour ce RE 5, ce petite quelque chose n’est pas présent, il enchaine les gaffes, le mélange de poncifs, d’idées prises par ci par là, forme un cocktail de mauvaises qualité, pas très buvable, aussi bien en terme de jeu qu’en terme d’idées.
Ps: non je crois pas que RE 5 est un survival horror mais plutôt un action horror mais c’est du détail :p
Merci Sam pour cette excellent remise en contexte du jeu RE5 !