Après quelques titres polémiques qui amènent les jeux vidéo devant les sénateurs américains, les représentant de l’industrie des jeux vidéo prennent les devant en proposant un système de classification des jeux vidéo.


Les jeux vidéo ont rapidement suscité des inquiétudes et des polémiques quant à leurs effets sur la santé et le comportement des enfants. En effet, si Pong est un jeu inoffensif qui simule une partie de tennis, ce n’est pas le cas du jeu Death Race (1976) basé sur le film du même nom. Avec Death Race, pour gagner des points le joueur doit écraser des “gremlins” qui meurent en poussant un cri effroyable. La célèbre émission américaine 60 minutes explore la psychologie et les motivations des joueurs de jeux vidéo. Custer’s Revenge (1983) suscite aussi des réactions parce que a la fin de la partie le héros a une relation sexuelle avec une indienne attachée à un poteau ce qui amène des protestations. Night Trap (1992) est un autre jeu vidéo controversé dans lequel le joueur piège des jeunes femmes dans une maison pour leur éviter d’être attaquées par des vampire. Le jeu fait scandale parce qu’il est présenté comme un jeu dans lequel il faut tuer des femmes. La mort est le lot des protagonistes de Mortal Kombat (1993). Dans ce jeu de combat, des fatalities permettent d’achever l’adversaire par décapitation ou éviscération. Le jeu est au centre de la commission du congrès américain qui a lieu entre 1993 et 1994 et qui va donner naissance aux premières régulations du jeu vidéo.

Menées par Joseph Lieberman et Herb Kohl, les auditions du congrès américain aboutissent au Video Game Rating Act of 1994 qui amène les représentants de l’industrie du jeu vidéo a créer un système d’évaluation des jeux vidéo pour informer les clients des titres adaptés aux joueurs en fonction de leurs âges. Le système comprend 6 âges minimums et une trentaine de descripteurs. Le consommateur a donc ainsi l’âge minimum requis et un ensemble de descripteurs sur les contenus problématiques que le jeu peut comporter

L’Europe se dote d’un système d’information avec Pan European Game Information (PEGI) en 2003. Comme l’ESRB, le PEGI utilise des descripteurs et des niveaux d’âges mais il est plus libéral que son aîné en ce qui concerne la nudité