La Fédération Française des Psychologues et de Psychologie tient son troisième colloque Psychologie et psychopathologie de l’enfant. Le thème de cette année est Aux sources de la violence et entre les conférences et les ateliers-symposium sont couvrent beaucoup de questions. 2000 participants sont attendus et j’espère bien que nombreux seront à l’atelier-symposium que j’animerai en compagnie de Benoît Virole le 9 octobre 2009. L’atelier est intitulé Mondes virtuels, jeux vidéo et société numérique : implications et responsabilités et est introduit par l’ argument suivant.

 

Première industrie du loisir devant le disque et le cinéma, le jeu vidéo s’est durablement implanté dans nos quotidiens. La question de son implication dans la survenue de passages à l’acte violent doit être abordée sur le plan des faits réels, relativisée en regard de la diversité des jeux vidéo, et surtout discutée en regard de la distinction entre la violence réelle et sa représentation virtuelle.  Si « nul ne peut être tué en effigie », la banalisation de scènes de meurtres, la vision de corps souffrants et la jouissance proposée à l’agression virtuelle, ne participe t-elle pas à un abaissement dans l’ordre des valeurs, du respect de l’intégrité de la personne et finalement de l’autre ? Ou bien, doit-on lire dans le succès des jeux violents, l’advenue d’une forme de catharsis pour abréagir une agressivité naturelle réprimée par les exigences de la société ? En d’autres termes, les jeux vidéo sont ils des points de fixation pour les perversions ou au contraire des points d’appuis pour les processus de subjectivation et les phénomènes transitionnels ? De même, le développement d’une société de communication numérique où l’individu se présente sous des identités multiples, allant du pseudo aux avatars, participe-t-il à la constitution d’un monde réifié où l’éthique s’effrite sous l’impunité de l’anonymat ? Sans partis pris, mais avec le souci de mettre en perspectives les faits cliniques avec les théorisations émergentes en cyberpsychologie, les communications présentées au symposium tenteront de tracer des perspectives pour nous aide à penser la question de la violence.

 

A l’origine 5 conférenciers avaient été retenus. Malheureusement, Célia Hodent Villaman du Strategic Innovation Lab de Ubi Soft a du se désister((J’ai trouvé cette interview de Célia Hodent Villaman intéressante)). C’est dommage parce que sa proposition était prometteuse. On pourra entendre a l’atelier  Sophie Gaëtan & Agnès Bonnet, Elisabeth Rossé Brillaud, et Thomas Gaon.

 

Elisabeth Rossé Brillaud : Joueurs excessifs de jeux vidéo Approche clinique

Elisabeth Rossé Brillaud travaille  l’hopital Marmottant ou elle recoit des joueurs de jeux vidéo et leurs familles. Elle fera part de son expérience et posera la question de l’addiction aux jeux vidéo

 

Gaetan Sophie et Agnes Bonnet : Soi(s) le jeu : jeu vidéo pathologique et addiction à soi

Les auteurs présenteront une étude sur les joueurs dépendants après avoir présenté les théories psychanalytiques sur la dépendance. Elles présenteront un modèle mettant en lien l’avatar, l’estime de soi, la dépression et la dépendance.

 

Thomas Gaon : Etat de la recherche sur les liens entre violence et jeux vidéo

Thomas Gaon présentera les un état de l’art sur les recherches sur les recherches portant sur les jeux vidéo et la violence.