Walk - Green Man par Dominic's pics

J’ai été interrogé par le Panorama du médecin sur l’addiction aux jeux vidéo.  Les médecins sont souvent les premières personnes vers lesquelles les parents se tournent et il est primordial qu’ils partent sur des faits plutôt que des rumeurs.

Les faits, c’est qu’il n’y a pas d’addiction aux jeux vidéo ou à l’Internet

  • S’agissant d’adolescents et d’enfants, il est primordial de ne pas cristalliser une situation qui peut être difficile en une pathologie : le gameur, même passionné, même excessif, n’est pas un toxciomane.
  • Une méta-synthèse regroupant sur une centaine d’études sur l’addiction aux jeux vidéo a montré qu’elles étaient toutes biaisées
  • L’addiction aux jeux vidéo n’est reconnue par aucune classification internationale.
  • “L’addiction aux jeux vidéo” a la force de la métaphore. C’est un vecteur d’incantation. C’est un même.
  • Le jeu vidéo ne fait pas partie des addictions sans produit (Valleur et Matysiak, 2004)
  • Il n’y a pas d’addiction au jeu vidéo, mais des joueurs compulsifs ou excessifs.
  • Le jeu excessif ou compulsif est toujours le signe d’une souffrance psychologique. Il faut pouvoir évaluer cette souffrance ainsi que les  capacités de la personne et de son environnement à la traiter.
  • Le jeu excessif est parfois le signe d’une souffrance familiale : séparation des parents, secret de famille, violence, alcoolisme peuvent contribuer a faire du jeu vidéo un refuge
  • Le jeu vidéo excessif est un refuge. Il permet de mettre de coté les choses trop difficiles à penser ou à éprouver.
  • Le jeu excessif est un moyen possible pour les adolescents de contenir et traiter les énormes bouleversements de l’adolescence : croissance physique, maturation sexuelle provoquent et entourent des remaniement psychiques importants. Ce sont ces remaniement qui sont mis en jeu dans l’excès de jeu vidéo
  • L’adolescence est le temps par excellence des excès.