http://farm4.static.flickr.com/3631/3632630910_0e657e2ff5.jpgJ’étais la semaine dernière aux Etés Tics de Rennes. J’avais été convié par Richard De Logu à la table ronde sur le jeu sérieux. Rennes étant pratiquement injoignable depuis Bordeaux, je suis arrivé un peu en retard mais j’ai tout de même pu donner . Je suis assez partagé sur le jeu sérieux. D’un coté, je suis intimement convaincu qu’il y a là des métissages à faire avec l’enseignement. Il ne s’agit pas seulement des jeux vidéo, d’ailleurs, mais de toutes les matière numériques qui peuvent être mélangées aux apprentissages. Ce qui ne me convainc pas, c’est l’idée selon laquelle il faudrait transformer l’enseignement en une sorte de foire permanente car les élèves ne seraient plus capables de concentration ni d’attention. Un apprentissage comporte toujours des moments difficiles, voire même pénibles. Le plaisir est a venir, il est à l’horizon de l’apprentissage. Apprendre, en soi, n’est pas une chose fun.

 

Identité numérique

L’atelier sur l’identité numérique a permis de reprendre quelques notions qui commencent à être familières, et à en aborder de nouvelles. Parmi le familier, le fait que l’identité se décline sur l’adresse email, l’adresse IP, le login et le mot de passe. Parmi les nouvelles questions, que faire de toutes ces données que nous déposons jour après jours ? Est il encore possible de ne pas avoir d’identité numérique ? On allégue souvent dangers pour les plus jeunes, mais pense-ton aux plus vieux ? Quelqu’un qui part à la retraite doit-il se voir supprimer du jour au lendemain tous ses droits en lecture et en écriture sur les réseaux de l’entreprise ?

Charles Nepote, fait le pari de la reinvention de soi et de l’obfuscation. Pour le dire avec Michel de Certeau, il faut compter avec les tactiques que l’homme sans qualité invente toujours face aux puissances qui l’assiègent.

L’intéret de ces questions est qu’elles débordent rapidement du monde en ligne. Les bases de données se multiplient et nous ne sommes pas certain que cela procure au citoyen des bénéfices. Par contre, il est évident que le croisement des bases de données est une menace sur les libertés individuelles. Une solution pourrait être la carte d’identité blanche qui répond par oui ou par non aux questions qui lui sont posées : “oui, je suis de cette ville et je peux donc bénéficier de réductions pour utiliser ses équipements” ou a un contrôle policier “non je ne suis pas la personne recherchée”.

Comme souvent, dans ces événements, une part importante de l’expérience est dans les interstices. Entendre un intervenant citer Dolto, passer au large de Levi Strauss pour accoster Lacan lors de l’atelier sur l’identité numérique est une expérience plaisante : on se sent moins seul. J’ai pu ainsi apprendre par Pascal Plantard qu’il exisait un réseau Marsoin qui travaille sur ces questions et que nous partageons la même boite à outils. Encore une fois, le structuralisme des années 70 se montre efficace pour interroger ces mondes en ligne. J’ai vu en coup de vent @loichay et @hugobiwan, j’ai pu discuter plus longuement avec Charles Nepote et j’ai entendu d’étranges et terrifiantes histoires sur ce qui peut se passer à Brest une année sur deux.

 

Apprendre 2.0

L’après midi, j’ai assisté a l’atelier de Florence Meichel sur Apprendre 2.0. Florence était présente en ligne, et mis a part un fumble de @Hugobiwan, la transmission s’est bien passée. Le réseau Apprendre 2.0 a été présenté, ainsi que la plateforme Ning et quelques perspectives d’avenir ont pu être avancées. Après, il était déjà temps de rejoindre Nantes et son aéroport pour rentrer sur Bordeaux

 

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