J’étais hier a Nantes pour l’ouverture de Question de parents : les écrans ouvraient une série de 60 événements autour de la parentalité. La table ronde Les écrans à la maison réunissait Denis Rougé, Matthieu Canevet,[@Manuel_MC] Félix Lefloch et Catherine Vitoux, le tout animé de micro de maitre par Edouard Gassin.
La soirée a commencé avec [W:Numa Numa], une de ces vidéo dont le net s’enfièvre souvent. Quelques utilisateurs de Twitter étaient dans la salle. Bon, j’avoue, ils étaient trois, et deux participaient étaient à la table ronde mais les tweets d’AmandineNantes faisaient plaisir à lire.
Denis Rougé est un des responsable de l’association Les pieds dans le paf et a pu remettre en question quelques clichés : la télé n’est pas morte. Elle s’adapte. Elle mute. Et les questions que nous nous posions a propos de Télévision et & éducation réapparaissent a propos de l’’Internet. Sans doute que les actions de Les pieds dans le paf suivront cette évolution Felix Lefloch a été un collégien loin des clichés habituels. Catherine Vitoux a fait part de son expérience de formatrice a l’éducation nationale. Matthieu Canevet, avait préparé quelques slides sur le réseau et a fait une démonstration de GTA.
Je pense que nous avons répondu aux questions qui étaient posées dans le poster et par le public. Il n’y a pas a se méfier a priori des jeux vidéo, et c’est aux parents de fixer des limites qu’ils jugent utiles. Comme disait en substance Freud : “Faites ou ne faites pas, de toute façon vous ferez mal”. Mais il est important que ces choix soient ceux des parents, et non pas de la faculté ou de je ne sais quel experts
La table ronde a donc surtout été l’occasion de déminer le terrain. C’est vraiment étonnant de voir qu’aujourd’hui encore le jeu vidéo est aussi mal considéré. C’est d’autant plus dommage que c’est par les jeux vidéo que la plupart des enfants entrent en contact avec les matières numérique. La mauvaise réputation qui leur est faite n’empêche certes pas les enfants de jouer, mais elle empêche les adultes de construire des outils d’éducation autour de ces matières. Je me suis ainsi rendu compte en discutant que ceux qui n’avaient pas d’a-priori a propos des jeux vidéo pouvaient penser pis que pendre de Facebook ou des blogues…
J’étais à votre conférence, et j’ai trouvé formidable qu’enfin on ne culpabilise pas les parents (et c’est quand même un ssport national) qui estiment que les jeux video, la télé et internet sont des supports intéressants.
C’est surtout intéressant pour les parents qui vivent eux-mêmes complètement avec ces nouvelles technologies et qui estiment que les enfants peuvent grandir correctement avec ces outils.
Merci !
J’aurais bien aimé assister à la conférence du 22 octobre, “Jeux vidéo, jeux en ligne, jeux d’argent sur Internet” à cause de l’intervenant : Michel Bonnet, de Familles de France (je devrais dire “Familles de France 2.0” vu le peu qu’elle a en commun avec celle qui a fait notre “bonheur” il y a 10 ans).
Quant à ce que tu as dit dans ton dernier paragraphe, est-ce si étonnant que ça ? La mauvaise considération peut s’expliquer par beaucoup de choses, à commencer par l’ignorance du média et de son histoire. Pour en revenir au parallèle avec la bande dessinée (comics et mangas inclus), combien de temps a-t-il fallu pour la “normaliser” auprès du grand public ? Au bout de combien de générations ?… et avec quels moyens ?
Et puis s’il était besoin d’un autre parallèle, je choisirais la télévision. Voilà un média qui est présent partout et dans quasiment tous les foyers, mais qui est toujours violemment critiqué, et toujours intégralement refusé par certaines personnes. Cf. Marie Winn (“The Plug-In Drug”, 2002 pour la dernière édition), Liliane Lurçat (“La manipulation des enfants par la télévision et l’ordinateur”, 2008 pour la dernière édition), et Aric Sigman (“Remotely Controlled : How Television is Damaging Our Lives”, 2007).
D’ailleurs, pour moi, ce n’est pas un hasard si beaucoup de critiques ou d’adversaires des jeux vidéo étaient auparavant adversaires de la télévision (et le sont toujours). La différence (toujours selon mon point de vue) est que le jeu vidéo représente une cible plus facile parce que s’il est présent dans tous les foyers, tout le monde ne l’utilise pas. Le fait que certains gros acteurs du marché (à sa naissance) aient ciblé ouvertement et principalement les enfants n’a pas aidé. Et pour la bande dessinée, c’était pareil.