La revue de la littérature de Cairn et Gradisar  examine l’effet des du téléphone portable, de la musique sur différents aspects du sommeil (temps total de sommeil, durée d’endormissement, résistance à aller au lit, qualité subjective du sommeil, durée subjective du sommeil…)

A partir d’une analyse de 36 articles sur l’utilisation des média par les enfants et les adolescents, Cain et Gradisar proposent un schéma explicatifs de leurs mécanismes d’action sur le sommeil  1) les média peuvent déplacer le sommeil ou des activités en relation avec une bonne hygiène de sommeil; 2) utilisés le soir, les média peuvent provoquer une excitation physiologique qui compliquent l’endormissement; 3) l’exposition a la lumière peuvent gêner la libération de la mélatonine et par conséquent retarder le rythme circadien; 6) les ondes électromagnétiques peuvent changer l’architecture du sommeil et retarder la libération de la mélatonine

Cairn & Gradisar, 2010. Relation entre le sommeil et l’utilisation de l’ordinateur, de l’Internet ou des jeux vidéo

La présence des média dans la chambre des enfants et des adolescents, la télévision, l’ordinateur et les jeux vidéo, le smartphone, la musique sont examinés. Les résultats sont résumés dans le paragraphe suivant

  • La présence d’un média (télévision, ordinateur, téléphone) dans la chambre est associé à un coucher plus tardif et un temps de sommeil moins long
  • La télévision est associée a un allongement du temps d’endormissement, une diminution du temps temps total de sommeil et des résistances au coucher
  • Les jeux vidéo et l’ordinateur sont associés a des coucher plus tardifs, des endormissements plus long, une durée de sommeil  moins longue et des niveaux importants de fatigue pendant la journée
  • Les effets du téléphone sur le sommeil sont peu étudiés
  • La musique a été associée à des couchers plus tardifs, un temps de sommeil moins long, et une fatigue plus importante 

Les auteurs concluent que l’utilisation des média par les enfants et les adolescents a un effet négatif sur leur sommeil même si les mécanismes d’action restent encore moins connu. Le temps total de sommeil et l’allongement de la durée d’endormissement sont les effets les mieux documentés. 

Les limitations concernent

  •  le nombre limité de recherches expérimentales (3). 
  • la méthodologie corrélationnelle. de la plupart des articles
  • le fait que le style de parentalité et les éventuels problèmes psychopathologiques des personnes ne soient pas non plus pris en compte.
  • le recueil des données par questionnaire.
  • l’hétérogénéité des populations étudiées

SOURCE :
Cain, N., & Gradisar, M. (2010). Electronic media use and sleep in school-aged children and adolescents: A review. Sleep medicine, 11(8), 735-742.