Bonne nouvelle : je sais maintenant que je peux parler 3 heures sur les mondes numériques. La soutenance de la thèse ne devrait pas poser de problème de ce point de vue. Mauvaise nouvelle : la demi-heure allouée a chaque intervenant pour le Carrefour & Médiation de cette année a été plus que courte. Résultat pour moi :débordement, stress et cafouillage.
L’impression que s’est dégagée de ces deux jours de conférences, d’écoute, et de réflexion est que les mondes numériques intéressent de plus en plus les psychistes. Si l’on s’en tient aux mondes numériques, en plus de mon intervention, cinq personnes sont intervenues sur ce thème, soit presque la moitié des interventions prévues :
- Rachid Bennegadi psychiatre, anthropologue, attaché au Centre Françoise Minkowska a présenté un modèle on/offline
Daniel Welzer Lang, professeur de Sociologie Université du Mirail Toulouse, a fait part de ses recherche sur les chats rooms et a pu expliquer comment l’identité en ligne peut être aussi multiple que les sessions de chat que l’on ouvre. - Sylvain Missonnier psychanalyste, maître de Conférences en psychologie clinique à Paris X, a montré comment l’Internet n’est pas l’espace transitionnel a priori que pensait Sherry Turkle.
- Alain Monnier écrivain a fait part de son expérience dans Second Life d’une façon à la ois très vivante et pleine d’humour. Vous trouverez son carnet de bord sur SLObserver.com
- Serge TISSERON psychiatre, psychanalyste,directeur de Recherches à Paris X, a réussi le tour de force de faire une synthèse de toutes les interventions et a fini sur son concept de dyade numérique.
Autre bonne nouvelle, les intervenants avaient une pratique du web, même si l’on pouvait noter de temps en temps quelques imprécisions ici ou là. L’essentiel n’est pas là. L’essentiel est que l’Internet se diffuse auprès des chercheurs en sciences humaines et c’est vraiment une bonne nouvelle. Vivement une blogosphère pleine de chercheurs en sciences humaine discutant de blogs en blogs, de vidéos Youtube ou seesmic en commentaires !