La figure du Héros est indissolublement liée aux aux jeux vidéo. Il est en effet difficile de ne pas avoir à l’esprit des personnages tels que Kratos, Lara Croft, Mario ou Master Chief lorsque l’on parle de jeux vidéo. En cela, les jeux vidéo ne sont pas très différents des histoires telles que les contes, les mythes et les légendes. Toutes ces histoires peuvent être résumée en une structure simple appelée “monomythe” par Joseph Cambpell. A partir de la recension de centaines de récits venant du monde entier, Campbell identifié une structure commune.
La théorie de Joseph Campbell a été critiqué mais elle reste utile car elle décrit un processus psychologique. Le monomythe raconte comment un personnage vient a bout d’obstacles insurmontables auxquels il est confronté. Il peut être résumé en quelques par les étapes suivantes. La première étape commence par le départ du héros. Le personnage connaît des moments difficiles qui le motivent à quitter sa maison. Il reçoit un appel à l’aventure qu’il refuse parfois dans une premier temps. Il reçoit alors une aide surnaturelle sous la forme d’un objet magique, d’un conseil ou d’une assistante. Le héros est à la recherche d’une meilleure vie pour lui même ou pour les autres. Il passe alors une frontière qui est généralement gardée par un gardien
Après cette première victoire, le héros entre dans le ventre de la baleine. C’est un moment ou il se retrouve seul face à lui même. Avec l’aide d’un mentor, il développement les qualité qui lui permettront de faire face aux obstacles qui l’attendent. Pendant cette initiation, rencontre des épreuves qui le font passer par le feu et la mort. Il rencontre aussi une déesse qui lui remet quelque chose d’essentiel à sa quête. Il peut s’agit d’une carte d’une arme ou simplement d’une information. .
A l’issue de la phase d’initiation, le héros doit achever son développement. Cela passe par la rencontre avec le père qui doit être affronté et vaincu. Le héros a perdu une partie de son innocence mais il se voit de manière plus complexe et plus réaliste. Une part de ce qu’il est a été sacrifiée dans le voyage mais ce sacrifice permet d’atteindre ce que Campbell appelle l’apothéose finale.
Après avoir exploré l’inconnu et être vaincu ses dangers, le héros peut prendre le chemin du retour. Parfois, le héros préfère rester ou il est. D’autres fois, le retour est simplement impossible. Une aide magique peut être nécessaire pour effectuer ce voyage. Une fois rentré, le héros est le maître des deux mondes. Il peut aller et venir entre le familier et l’inconnu, la maison et le monde extérieur.
La théorie de Joseph Campbell a été critiquée parce que trop centrée sur des personnages masculins. Les femmes y ont des rôles secondaires qui consistent à assister le héros dans son voyage ou à le compliquer. Elle sont celles qu lui apportent les objets utiles ou nécessaires à sa quête ou elles tentent de le décourager en le séduisant ou en l’agressant.
Le monomythe a aussi été critiqué pour son caractère trop général. Il permet tant de combinaisons qu’il est difficile de trouver une histoire qui ne lui correspondent pas.
Enfin, le monomythe a été utilisé comme canevas pour écrire des histoires alors qu’il est supposé être un modèle théorique pour comprendre les histoires. Lorsqu’il est utilisé de cette manière, les héros deviennent des caricatures d’eux même qui agissent d’une manière trop prévisible.
Malgré ces limites, le monomythe du héros est une manière commode de décrire les processus développementaux associés à une histoire