Les challenges et les actions possibles dans un jeu
Les challenges et les actions possibles dans un jeu
Le gameplay est une notion qui a été créée par les joueurs de jeux vidéo pour rendre compte de leur expérience avec les jeux vidéo. D’une façon générale, il est possible de le définir comme la manière dont le joueur interagit avec une jeu vidéo. Cette manière de jouer dépend des règles du jeu, mais aussi de ses objectifs, et de l’histoire du jeu. La traduction française de gameplay par “jouabilité” peut se comprendre, car le gameplay revoit à la manière dont le jeu est pris en main par le joueur. Mais il serait erroné de réduire le gameplay a une simple question d’ergonomie, car il s’agit de l’expérience vécue par le joueur dans son interaction avec le jeu. Le gameplay renvoie aux accordages multiples que le joueur crée avec le jeu vidéo.
Le gameplay est l’ensemble des challenges et des actions possibles dans un jeu vidéo. Il a été décrit par Sid MEIER dans Game Architecture and Design comme “une série de choix intéressants” tandis que Dino DINI le définit comme une “interaction Divertissante”.. Cependant, ces deux définitions ne capturent pas l’essence des interactions avec les jeux vidéo. Dans la plupart des cas, il ne s’agit pas de faire des choix intéressants ou divertissants, mais de sauver sa vie ou de sauver le monde.
Une autre manière d’aborder le gameplay est de le définir à partir du jeu vidéo. Le basculement d’une vision centrée sur le joueur a celui d’une définition centrée sur le jeu apporte de nouveaux éléments de compréhension sur ce qu’est le gameplay. Cette perspective est celle de Frans Mäyrä défini le gameplay comme “ce qui ne change pas lorsque la surface change”. Le gameplay est donc résumable aux règles d’un jeu. Le gameplay du Monopoly est le même quelque soit sa version. Qu’il s’agisse du Monopoly Bretagne, Reine des Neige 2 ou du Monopoly Fortnite, il s’agit toujours et encore de ruiner ses adversaires. Dans les jeux vidéo, précise Mäyra, les choses sont un peu plus complexes puisque changer un paramètres comme la vitesse peut changer les stratégies qui émergent du jeu. A partir de là, Mäyra défini le gameplay avec Nils Von Barth comme ce qui fait qu’un jeu est ce jeu là.
Ernest ADAMS donne probablement la définition la plus précise du gameplay qu’il décompose en challenges et action. Jouer au jeu vidéo nécessite en effet d’effectuer des actions courantes et à certains moments de faire des actions qui demandent un effort particulier. Ces challenges peuvent être uniques (vaincre le boss de fin), récurrents (vaincre les boss de fin de niveau) ou continus (vaincre les adversaires). Les challenges et les buts du jeu peuvent être atteints par des actions qui sont définies par des règles. Au final, pour Ernest ADAMS, le gameplay est l’ensemble des défis auxquels un joueur doit faire face pour arriver à l’objet du jeu et les actions que le joueur est autorisé à prendre pour relever ces défis
Un bon gameplay doit guider le joueur tout en lui laissant suffisament de liberté. Cette contradiction est résolue en donnant au joueur des buts clairs tout en lui laissant différentes manières de les réaliser. Par exemple, dans le jeu de stratégie Civilisation VI, le joueur peut gagner de six façons différentes. Il est possible de gagner par ses réalisations culturelles en construisant trois villes de niveau de culture “légendaire”. Contrôler 75% du territoire et 75% de la population mondiale est aussi une condition de victoire. Enfin, la victoire peut être obtenue par voie diplomatique. Le gameplay contribue de cette façon au plaisir de jouer aux jeux vidéo.