Les communautés virtuelles ont été préssenties dès 1968 par J.C.R Licklider et Robert W. Taylor dans The computer as a communication device publié dans Science and Technology.. Ils annoncent l’apparition de communautés en ligne interactives (“on-line interactive communities”) c’est à dire des communautés non plus basées sur la proximité géographique mais sur la proximité des intérêts.

« A quoi ressembleront ces communautés en ligne interactives ? Dans la plupart des champs, elles consisteront en des membres géographiquement séparés, parfois regroupés dans des petits ensembles, et parfois travaillant séparément. Ils formeront des communautés non pas sur la base d’un espace commun, mais d’un intérêt commun. Dans chaque champ, l’ensemble de la communauté d’intérêt sera suffisamment grande pour soutenir un système complet de recherches axées sur le terrain et de données » Licklider & Talylor ((The computer as a communication device http://memex.org/licklider.pdf))

What will on-line interactive communities be like? In most fields they will consist of geographically separated members, sometimes grouped in small clusters and sometimes working individually. They will be communities not of common location, but of common interest. In each field, the overall community of interest will be large enough to support a comprehensive system of field-oriented programs and data. Licklider & Talylor ((The computer as a communication device http://memex.org/licklider.pdf))

« des regroupements socioculturels qui émergent du réseau lorsqu’un nombre suffisant d’individus participent à ces discussions pendant assez de temps en y mettant assez de cœur pour que des réseaux de relation humaines se tissent au sein du cyberespace » Howard Rheingold (( Rheingold Howard, Communautés virtuelles (Addison-Wesley France, 1996) p. 5))

« un ensemble d’individus ou de partenaires financiers qui interagissent autour d’un intérêt partagé, dans lequel l’interaction est au moins en partie supportée et/ou médiatisée par la technologie et guidée par des protocoles ou des normes » Constance Elise Porter ((“A Typology of Virtual Communities: A Multi-Disciplinary Foundation for Future Research,” http://jcmc.indiana.edu/vol10/issue1/porter.html.))

Elles émergent d’une « rencontre étonnante entre les besoins humains et la technologie », une « constellation d’attributs » Dirksen  ((Dirksen, V., Smit, B. (2001). "Exploring the Common Ground of Virtual Communities: Working towards a ‘Workable Definition’," University of Amsterdam, Netherlands . Sprouts: Working Papers on Information Systems, 1(3). http://sprouts.aisnet.org/1-3 ))

“virtual communities [are] passage points for collections of common beliefs and practices that united people who were physically separated. Virtual communities sustain themselves by constantly circulating these practices” Allucquere Rosanne Stone (( Allucquere Rosanne Stone Will the Real Body Please Stand up? Boundary Stories About Virtual Cultures in Benedikt))

“les communautés virtuelles sont des points de passage pour des croyances et des pratiques communes qui unissent des personnes qui étaient physiquement séparés. Les communautés virtuelles se maintiennent en faisant constamment circuler ces pratiques” Allucquere Rosanne Stone (( Allucquere Rosanne Stone Will the Real Body Please Stand up? Boundary Stories About Virtual Cultures in Benedikt))

« un groupe de personnes qui sont en relation par les moyens du cyberespace » Levy, Pierre (( Pierre Levy, L’Intelligence collective : Pour une anthropologie du cyberspace (La Découverte, 1997).