Les données sur le sexting ne sont pas toutes concordantes. Selon le rapport Sex and Tech (2008), 4 % d’enfants âgés de 12 à  17 ans ont envoyé des images connotées sexuellement avec leur smartphone. Ils sont 15 % à avoir reçu des sextos (Lenhart, 2009) et 20% à avoir envoyé des images d’eux même nus ou pratiquement nus avec leur smartphone. Ils sont 33% a avoir envoyé des messages connotés sexuellement (Sex and tech, 2008) Près de 30% affirment avoir reçu des images ou des vidéo destinées à quelqu’un d’autre (Sex and Tech, 2008)

Les filles ont plus tendance que les garçons à envoyer des sextos (65% contre 35%). Les sexto sont égamemeent envoyés par les adolescents les plus âgés. 61% sont agés de 16-18, et 39% ages entre 13-15)

Les adolescents ont tendance à penser qu’ils sont suffisamment grands pour décider s’ils peuvent envoyer des sexto (76% vontre 54% en général). Ils pensent également que les réactions des adultes à ce propos  sont exagérées (67% contre 48%

Les sextos sont généralement perçus comme une transgression. Environ 3 adolescents sur quatre pensent que qu’envoyer des sexto a quelqu’un avant 18 ans est interdit. (Cox Communications, 2009)

Selon le Pew Internet, les sextos sont envoyés dans le cadre d’une relation amoureuse (60% des envoyeurs et 75% des receveurs), entre des personnes qui ne sont pas dans une relation amoureuse, et entre des personnes dont une personne souhaite que se construise une relation amoureuse.

Les sextos peuvent être motivés par la pression des pairs (23%), ou la pression du partenaire amoureux (+50 % des filles)

Les sextos peuvent avoir des effets positifs. L’internet est perçu/construit comme un espace dans lequel les adolescents explorent et définissent leur vie sexuelle (Stern, 2002). Cependant, les sextos comportent également le risque de présenter une vision biaisée voire fausse de la vie sexuelle (Moreno et al., 2009a). Le fait de penser, faussement, que les applications numérique protègent l’anonymat des cotnenu est un facteur qui facilite l’envoi de sexto (Sharicka 2009). Enfin, certains commentateurs soulignent que les sextos sont une forme d’objectivation de la personne ce qui peut conduire les jeunes à se penser et se conduire en conformité avec les détruire d’autrui. Lorsque les sextos sont partagés de manière non consecnsuelle, , les sextos produisent un préjudice psychologique important car que la victime se sent trahie et humilié

 

Arcabascio, C. (2010), Sexting and Teenagers: OMG R U Going 2 Jail???, XVI Rich. J.L. & Tech. 10 Retrieved July 4, 2010 from http://jolt.richmond.edu/v16i3/article10.pdf. 

La professeure de Droit Catherine Acabascio examine la manière dont le législateur américain a pris en compte le sexting. Celui-ci est défini comme “Le “sexting” est “la pratique consistant à envoyer ou à poster des messages textuels et des images sexuellement suggestifs, y compris des photographies de nu ou de semi-nu, par le biais de téléphones cellulaires ou sur Internet”. Aux USA, plusieurs adolescents ont été condamnés pour possession de matériel pédoornographique a la suite d’envois ou de réception de sexto. Cette qualification est discutée par Catherine Acabascio pour qui les sextos sont d’abord la rencontre entre l’immaturité cérébrale des adolescents, leurs besoins d’exploration de la vie sexuelle et la technologie qui est à leur disposition. Elle considère que des réponses plus adaptées que l’inculpation pour possession de matériel pédopornographique doivent être apportées aux adolescents. L’exploration de la vie sexuelle doit être distinguée du harcèlement ou des agressions en ligne. Les parents et les enseignants ont de son point de vue un rôle important à jouer. 

 

Barrense-Dias, Y., De Puy, J., Romain-Glassey, N., & Suris, J. C. (2018). La prévention et le sexting: un état des lieux (No. 285). Institut universitaire de Médecine sociale et préventive-IUMSP, Division des maladies Chroniques-dMC, Groupe de recherche sur la santé des adolescents-GRSA.

 

Les auteurs examinent la question du sexting par rapport aux campagnes de prévention. La méthode utilisée est la revue de la littérature et l’examen de projets de campagnes de prévention. Les camapgnes de préventions conseillent de ne pas pratiquer le sexting et d’autres recommendent une pratique plus sûre. Une autre approche consiste à sensibiliser au contexte des sextos en attirant l’attention des jeunes sur la pression des pairs, les risques de chantage ou encore en donnant le point de vue des victimes. Dans la grande majorité des cas, les victimes présentées sont des filles. Peu de messages mettent en cause les témoins et les complices. Les auteurs recommandent d’ouvrir la discussion en partant de l’exprience des jeunes

Desfachelles, M., & Fortin, F. (2019). Le sexting secondaire chez les adolescent· e· s. Origine et enjeux d’une source de cyberintimidation. Deviance et Societe, 43(3), 329-357.

Marion Desfachelle et Francis Fortin partent du constat que le sexting est mal défini même s’il est devenu un comportement courant chez les adolescents. Ils proposent de distinguer les sexting primaire – la personne diffuse elle-même un contenu sexuel la représentant – et le sexting secondaire – un contenu sexuel est diffusé par un tiers. Cette pratique entre dans le cadre de la cyberintimidation définie comme un “acte agressif intentionnel mené par un groupe ou un individu seul, en utilisant une forme électronique de prise de contact, de façon répétée et au fil du temps contre une victime qui ne peut pas facilement se défendre” (Smiths et al., 2008). Le sexting secondaire est associé à des effets négatifs sur le bien-être des personnes. Il est rapproché du “slut shaming” c’est dire le rabaissement d’une femme pour ses comportements sexuels réels ou supposés. Les filles sont plus susceptible d’être affectées que les garçons, probablement en raison de l’importance qu’elles accordent aux relations amoureuses et amicale. Pour les auteurs, trois éléments sont à prendre en compte dans la compréhension du sexting secondaire : 1) l’environnement virtuel, 2) l’auteur et 3) la victime. L’anonymat de l’Internet, l’invisibilité et le détachement, la rapidité et l’entendue des communications sont es facteurs facilitants le sexting secondaire. En ce qui concerne les auteurs, l’immaturité des adolescents et leur motivation (vengengeance, chantage, provocation, effet de groupe) sont les principaux facteurs. Enfin, en ce qui concerne les victimes, elles sont plutôt jeunes (14-15 ans), utilisateurs avides de l’internet, ont moins d’attachement avec les figures parentales. La sexualiation des interactions, la confiance envers les applications, et l’exploration de la vie sexuelle et amoureuse sont à prendre en compte. Les auteurs recommandent que les échanges privés ne soient pas pénalisés et que le sexting secondaire soit mieux pris en compte par les autorités et les éducateurs. La criminalisation doit être le dernier recours possible. Ils notent également que les adolescents ont peu confiance dans l’aide que les adultes peuvent leur apporter. Un effort doit être fait dans ce sens de la même manière que des campagnes de prévention doivent aider les adolescents à avoir davantage de discernement. 

 

Glowacz, F., & Goblet, M. (2019). Sexting à l’adolescence: des frontières de l’intimité du couple à l’extimité à risque. Enfances, Familles, Générations, (34).

Fabienne Glowacz et Margot Goblet tentent de mieux définir les contextes et motivations aux pratiques de sexting, les usages abusifs et les liens avec les cyberviolences, les représentations et risques perçus par les adolescents, ainsi que les perspectives et les besoins de prévention tels que les jeunes les envisagent. Elles considèrent que le sexting est inscrit dans l’exploration de la sexualité adolescents, mais présente des risques de violences sexistes et déshumanisantes. Les auteurs résument le développement adolescent comme un moment de construction de soi qui passe par le regard de l’autre. Le corps, l’intimité et la sexualité ont une place importante dans cette construction qui conduit au développement de relations amoureuses. Les technologies numériques jouent un rôle parce qu’elles sont un “espace d’intimite et d’extimité”. Le sexting est alors défini comme une pratique adolescente de l’intime par l’extimité, c’est-à-dire une manière d’expérimenter l’intimité et la sexualité. Mais il peut aussi être une “extimité sous pression”, devenir un support de violence ou d’humiliation. Deux études évaluent les prévalences du sexting et le contexte relationnel dans lequel elles s’inscrivent. Elles montrent que les garçons sont plus susceptibles que les filles d’envoyer des sextos, mais aussi qu’une proportion non négligeable de jeunes déclarent avoir été victime de cyberviolence sexuelle. Le sexting est compris commeune stratégie de séduction, d engagment dans une relation, de valorisation sexuée du corps. Les filles ont davantage tendance à la considérer comme une conséquence à des pressions du partenaire. La prévention reste la voie à privilégier pour éduquer les jeunes à des pratiques sûres en la matière.

 

Van Ouytsel, J., Walrave, M., & Ponnet, K. (2018). Le sexting chez les adolescents: opportunités et risques. NEURONE, 23(5), 14-17.

Les auteurs récapitulent les connaissances diponibles sur le sexting et font quelques recommandations. Ils constantent que le sexting est un comportement férquent chez les jeunes puisqu’il est par exemple estimé que 14.8% d’entre eux ont envoyé un sexto. A l’adolescence, la prévalence du sexting augmante avec l’âge. Les applications sur smartphone sont utilisées notamment parce qu’elles apportent un sentiment de sécurité. Les sextos sont généralement envoyés dans le cadre d’une relation amoureuse existanet mais ils peuvent être utilsés pour créer cette relation ou aller vers une relation sexuelle. Ils sont parfois une alternative aux relations sexuelles lorsque celles-ci sont interdites par des convictions religieuses. La pression des pairs entre en jeu dans l’envoi de sextos. Les filles peuvent envoyer des sextos parce qu’elles ont peur de ne pas avoir de relations sentimentales ou d’être abandonnées par leur petit ami. Les sextos sont associés à des formes de pression sexuelle en ligne et hors ligne, en dehors d’une relation amoureuse et dans une relation amoureuse. La sensibilité à la pression du groupe est aussi liée à la probabilité d’envoyer des sextos. Le harcèlement et le chantage sont des risques associés aux sextos. D’autres comportements à risque sont aussi associés aux sextos, comme les relations sexuelles, les comportements sexuels à risque, la consommation d’alcool, de drogue ou de tabac.

Les auteurs considèrent que les sextos font partie de la vie des adolescents. Il est donc nécessaire que les adultes s’y intéressent, car cela permet aussi de discuter de la vie sexuelle et amoureuse, et des éventuelles pressions extérieurs. La discussion doit aller vers la réduction des risques : pas de visage, pas d’identification possible à partir d’un détail ou de l’arrière-plan, pas d’envoi a des inconnus et enfin trouver de l’aide auprès d’un adulte lorsque les choses dérapent. Il est aussi important que les adultes connaissent les applications utilisées par les jeunes. 

 

Klettke, B., Hallford, D. J., & Mellor, D. J. (2014). Sexting prevalence and correlates: A systematic literature review. Clinical psychology review, 34(1), 44-53.

La revue de la littérature de Bianca Klettke, David allford et David Mellor apporte des résultats surprenants. Les auteurs ont compilé 31 études sur les sextos, leur prévaleur et les caractérstiques de leurs auteurs. Les résultats montrent que les sextos sont plus fréquent chez les adultes que chez les adolescents, que l’âge est lié à la probabilité d’envoyer des sextos pour les adolescents, mais pas pour les adultes, et qu’il y a plus de personnes qui affirment recevoir des sextos que des personnes qui déclarent en envoyer. Cette revue de la littérature montre que le sexting est associé à la vie sexuelle et aux comportements sexuels a risque (rapports sexuels non protégés, alcool et drogue avant les rapports sexuels). Les attitudes envers le sexting sont plus positifs chez ceux qui l’on pratiqué, ce qui laisse penser que les conséquences négatives sont faibles ou qu’elles ont tendance à diminuer ces conséquences négatives. La pression est un motivateur pour les femmes. Quelques études trouvent une relation négative entre le bien-être psychologique et le sexting. Les circonstances et les conséquences du sexting sont des variables qui influencent le bien-être de la personne. À partir de ces résultats, les auteurs font des recommandations pour les cliniciens : 1) Explorer la fonction du sexting pour les personnes et ce qu’elles en attendent ; 2) Explorer la vie sexuelle et les comportements sexuels à risque ; 3) Explorer la sensibilité à la pression des pairs