Google vient de publier un article tout à fait intéressant montrant la variation saisonnière des requêtes sur la grippe. On retrouve les même variations saisonnières avec les allergies ou les coups de soleil. Pour ceux qui pensent encore que le “virtuel” est quelque chose de séparé de quelque chose que l’on pourrait appeler la “réalité“, c’est déjà un enseignement. Le document montre que les requêtes effectuées sur google sur la grippe sont de bons indicateurs de l’épidémie. Elle permet de voir comment celle-ci se répand sur le territoire américain, et devance même de deux semaines le système de surveillance mis en place par le gouvernement américain.
Google qu’au réseau traditionnel de 1500 médecins et 16 millions de patients, on pourrait ajouter un système d’alerte avancé qui aurait l’avantage de travailler en temps réél et qui permettrait ainsi de gagner quelques précieux jours voire même une à deux semaines. Pour montrer tout l’intéret de ce système, Google rappelle l’épidémie de grippe espagnole de 1918 qui avait fait des millions de morts
Our up-to-date influenza estimates may enable public health officials and health professionals to better respond to seasonal epidemics and — though we hope never to find out — pandemics. Google
Nos évaluations en temps réel de la grippe peuvent permettre aux agents de la Santé et aux professionnels de la santé publics de répondre mieux aux épidémies saisonnières et – ce que nous ne souhaitons pas découvrir- des pandémies. Google
Google détient donc des informations “inattendues” qui concernent la santé publique.
N’est il pas souhaitable que les états utilisent le peu de pouvoir qui leur reste pour faire pression auprès des moteurs de recherche pour que les informations concernant la santé et l’éducation fassent l’objet d’un traitement différenciées ? N’est il pas souhaitable que ces informations soient libres de droits – qu’elles ne fassent pas l’objet de commerce – et qu’elles soient publiques – qu’elles ne soit pas détenues ni par un groupe commercial, ni par un état ?