Megan Meier est une jeune fille qui s’est suicidée après que son flirt en ligne, Josh Evans, lui ait annoncé sur Myspace qu’il ne voulait plus sortir avec elle. Josh était une identité en ligne manipulée par une amie de Megan et sa mère. Celle-ci dira qu’elle souhaitait savoir ce que Megan disait à propos de sa fille. C’est donc, de son point de vue, pour protéger sa fille, qu’elle a emprunté une fausse identité en ligne. Le suicide de Megan Meier a élé largement médiatisé aux USA et a suscité une émotion considérable. Une des conséquences a été le le Megan Meier act qui punit le harcèlement en ligne.
Le procès de Lori Drew se tient actuellement. Elle est sous le coup de plusieurs chefs d’inculpation et risque 20 ans de prison.
Danah Boyd revient sur cette affaire. Elle rappelle que le harcèlement en ligne n’est jamais une chose simple, et que souvent la réiprocité est de mise. Le harcéleur a été lui-même harcelé. Elle rappelle également que le harcèlement n’est ni spécifique aux enfants, ni spécifique à l’Internet. Internet le rend simplement plus visible aux adultes. C’est comme si la cour de récréation, avec ses violences, était soudainement mise sous les yeux des adultes.
Les enfants ne s’éduquent pas seuls. Dans les mondes numériques comme ailleurs, ils ont besoin du soutien et de l’appui de adultes. Laisser flotter l’idée que ls mondes numériques appartiennent aux adolescents est le plus mauvais services que l’on peut leur rendre. D’abord parce que c’est tout simplement faux. Les serveurs de myspace ou de la skyblogosphère sont gérés par des adultes et font partie d’une économie qui n’a pas grand chose a voir avec les problématiques adolescentes. C’est ensuite un mauvais service car c’est construire des NeverLand numérique dans lesquels la loi et la responsabilité ne seraient pas ceux des adultes. Or, c’est une chose que les adolescents repèrent les interstices de la culture pour y construire des contre-espaces (qui deviendront l’espace banal une génération plus tard), c’en est une autre que de leur construire une sorte de réserve leur laissant penser qu’ils sont hors du travail de transmission de la culture.
Les adultes, rappelle Danah Boyd doivent prendre soin des enfants. Mieux : la société dans son ensemble doit prendre soin des enfants, puisque l’expérience apprend quotidiennement que, pour une raison ou pour une autre, nous n’arrivons pas à prnedre soin de tous les enfants. Elle propose donc de mettre en place de éducateurs de rue en ligne
The most important thing that we need are digital street workers. Danah Boyd
La chose la plus importante dont nous avons besoin sont des éducateurs de rue en ligne. Danah Boyd
Les éducateurs de rue vont à la rencontre des autres, ou qu’ils soient. Ils jouent un rôle de prévention, en tentant de modifier les trajectoires d’isolement en travaillant à la reconstruction du lien social. Puisque nos vies se passent de plus en plus en ligne, il serait sans doute fructueux de développer des actions éducatives en ligne.
Une telle action éducative pourrait toucher facilement les adolescents, en rendant disponible en ligne la présence d’un adulte qui rappellerait le les règles essentielles du rapport à l’autre et à soi-même. Il pourrait être une médiation efficace auprès des administrateurs d’un réseau social dans les cas de harcèlement. Comme dans le monde hors ligne, son travail serait basé sur la libre adhéson et le respect de l’anonymat. C’est un travail qui est à distinguer du travail de modérateur qui existe sur les forums et les réseaux sociaux. L’éducateur n’a pas ici techniquement de pouvoirs de modération. Il peut être un tiers dans une dispute enflammée, mais aussi un autre a qui parler. La tenue d’un blog Educateur de rue sur des sujets intéressant les adolescents, une présence régulière dans les réseaux sociaux d’éducateurs repérés comme tels – avec une encre ou un badge spécifique, par exemple – et l’existence de liens permettant de faire connaître à un éducateur un contenu posant problème sont sans doute des pistes à explorer.
Non pas toi, ils ne t’ont pas contaminé aussi…je deviens allergique à la méthode de conditionnement behaviouriste primaire par formulation magique !
Non non, pas contaminé :-)
Mais je suis fatigué de la guerre des psy.
Qu’est ce qui te fait penser dans le billet à du “conditionnement behavioriste primaire par formulation magique ?”
La fréquence de répétition de cette locution est assez hallucinante aujourd’hui…mais c’est à la mesure du bourrage de crane dont elle fait l’objet…matraquage serait plus exact ! Autant elle résonnait pour moi avant…autant aujourd’hui elle arrive à me faire sourire tellement les gens la prononce sans se poser la question de son appropriation…elle perd sens par programmation automatique…et c’est là qu’est le danger…à moins qu’il ne s’agisse plutôt d’une stratégie…et c’est là que je te rejoins à 300 % : fatiguée aussi de la guerre des psy…et des manipulations en tout genre…on a mieux à faire : ton idée des “éducateurs de web” est excellente !
Une certaine marginalité dans le sens “désir de mise à l’écart des normes” opère et s’installe aussi en effet sur le web. L’outil permet le repli, l’isolement qui s’avère de surcroît, facile… De plus, l’ado “n’obtient” pas forcément la surveillance parentale adéquate..
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L’utilisation du “web” se veut en effet solitaire et en devient presque “confidentiel”. En outre, cette confidentialité demandée et respectée implique la création d’un univers bien “possessif”. Si cet univers est en effet appuyé par la justification des parents, eux-même en replis face aux procédés, alors il n’est pas rare d’apprécier le développement de ce que la structure même de l’ado propose et que je pourrais définir comme étant la reflection/reflexion de soi sans qu’il n’y ai effectivement aucunement de retours…
L’idée de création d’un réseau de web-éducs est une excellente idée. J’adhère, j’adore…