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Les Editions FYP viennent d’en faire l’annonce sur leur page Facebook : je vais y diriger une collection de livres a paraitre en 2010. J’en suis vraiment content.. Ce sera la huitième collection de FYP et c’est à la fois très excitant et très impressionnant de devoir produire des livres de la qualité de Objets bavards de  Bruce SterlingWikipédia, Média de la connaissance démocratique ? ou de Culture d’Univers de Frank Beau.

J’ai dans les cartons quelques projets de livres, et dans la tête toute une série d’idées que je verrais bien prendre la forme du papier. Vivre avec le numérique de façon quotidienne m’a fait prendre conscience que le papier a encore largement sa carte a jouer. Même le livre est en train de trouver une seconde jeunesse avec le numérique : il n’est plus limité à son appareil, il va à la rencontre d’autres livres et d’autres contenus. Par exemple, La métamorphose des objets de Frédéric  Kaplan comporte des liens vers le web via un système de bookstraping

Le livre est au cœur de notre culture et de sa transmission. Tout changement dans le livre aura inévitablement des changements à la fois dans la culture et pour les individus. Lorsque j’ai pris conscience de cela, il y a une paire d’année, j’ai fait le tour des éditeurs parce qu’il me semblait important de créer une revue de sciences humaines et sociales sur les matières et les mondes numériques. Je pensais a une revue collaborative, dans laquelle chacun apporterait sa part a la construction du formidable édifice théorique qui nous attend. J’ai toujours été bien reçu, mais il m’a été expliqué que l’on comprenait bien que l’internet changeait tout, mais que le marché francophone n’était pas le marché anglo-saxon….

Les choses avec FYP se sont faites de façon très naturelle, j’allais dire : “très numériques”. C’est vrai qu’il y a dans ces mondes un a priori de bienveillance – assume goodwill, dit Wikipedia – qui est loin des représentations de Big Brother que l’on agite souvent. S’il est vrai que nous portons tous une part de destructivité, nous pouvons aussi compter sur notre désir d’être en lien avec un autre et d’être compris. Cela, le réseau nous l’offre.

Les mondes numériques sont vraiment des mondes particuliers. Ils changent nos vies, la façon dont les savoirs et les pouvoirs sont distribuées. L’ambition de FYP est de suivre ces modifications et même parfois de les précéder en donnant l’occasion de les penser.

Je suis très content d’être dans ce bateau là pour aider a construire des connaissances sur les mondes numériques !

 

Ah oui, il me faut trouver un nom pour cette collection ! Vous avez des idées ?