Je commence a faire régulièrement des conférences sur les jeux vidéos et les mondes numériques. Par goût, même si les thèmes et les questions qui me sont posées sont souvent les même (l’addiction aux jeux vidéo, le virtuel, la réalité) j’essaie à chaque fois de faire quelque chose d’un peu différent. Je me suis dis qu’il serait intéressant d’avoir un service qui permette de préparer en ligne la conférence.
Je ne parle pas d’outil d’édition, de partage de contenus ou encore de brainstorming. Je parle d’un service qui permettrait au public qui va se rendre a la conférence de discuter en amont avec le conférencier et de faire après coup des commentaires. Bien évidement, il permettrait de collecter les streams de microblogging pendant la conférence. L’intéret d’un tel service me semble évident tant pour le public que pour le conférencier.
Pour le public.
Par le contact direct qu’il a avec le conférencier, le public peut construire sa conférence. Les questions qu’il pose, les suggestions qu’il fait, le matériel qu’il met en ligne… tout cela contribue à construire la conférence. Cela lui permet donc d’avoir une conférence plus adaptée a ses attentes et à ses besoins ou au contraire de bénéficier d’effets de surprise car connaître les questions ou la sensibilité d’un public ne signifie pas que l’on doive y répondre.
Le public a par ailleurs avec un tel service un canal de backchanneling permettant des échanges dans et hors groupe. Dans le groupe, les échanges peuvent concerner les autre membres du public ou s’adresser au conférencier. Hors groupe, les échanges peuvent être une manière de faire de faire connaître ce qui se passe durant la conférence. Cela permet également de faire entrer des questions de personnes qui ne participent pas à la conférence.
Pour le conférencier
Sans entrer dans le détail de la psychologie des groupes, le public d’une conférence construit en deux temps. Le premier est le moment ou des personnes différentes se réunissent. Le second est celui ou le conférencier prend la parole. Avec service en ligne, le public pourrait être créé en amont de la conférence, et qui permettrait de travailler différemment.
Pour le conférencier, cela permet d’étendre son audience au-delà de l’espace temps de la conférence. Il touche un public qui peut être intéressé par le sujet de la conférence mais qui n’est pas disponible au moment de la conférence, soit parce que trop éloigné, soit parce que occupé à d’autres choses. Cela lui permet également de préparer en amont sa conférence et d’avoir un feedback après-coup.
Le flux de messages diffusé pendant la conférence, et qui peut être projeté sur un écran, donne au conférencier un image de la façon dont est reçu ce qu’il est en train de dire. Il peut donc choisir d’approfondir ou de survoler une question ce qui lui permet d’espérer être le mieux entendu possible
Pour tous
Le service fonctionne comme GetSatisfaction. L’historique d’un conférencier est disponible, de même que celle d’un thème de conférences. Le système d’étiquettage permet de repérer des conférences proches par les thématiques, les lieux ou les dates, et, qui sait, par la serendipité, de trouver quelques merveilles.
Seriez vous prêts à utiliser un tel service ? Comme public ? Comme conférencier ? Qui est prêt a lancer un tel service ?
Excellente idée! Une expérimentation de commentaires live par twitter a été effectuée lors du séminaire que j’anime à Beaubourg, “Technologies et Politiques de l’amateur”, c’était très intéressant…à suivre…
Et ca a donné quoi le backchannelling ?
Ca a l’air vraiment bien ce séminaire Technologie et Poliquetes de l’amateur !
(je vois que je ne suis pas le seul a avoir mon Foucault sous le bras !)
Super intéressant!
Si j’ai bien compris c’est un peu ce que fait Thomas Baumgartner pour son émission “place de la toile” avec twitter, non?
En tout cas oui il faut qu’on utilise les outils du net pour aller plus loin que la simple conférence d’antan Conférencier/public/lieu/date puis adieu et publication des actes deux ans après…
En tant que public je pense que ça apporterait un plus certain.
Très bonne idée, en effet, il y aurait même de quoi proposer un business plan pour démarrer une start-up ;-)
Mais apparemment Get Satisfaction s’est déjà positionné sur ce créneau.
Habituellement, dans le cas de conférences assez importantes (d’un point de vue nombre de participants), il y a un wiki ou un forum mis en place, mais c’est assez lourd (cf. leurs inconvénients niveau utilisation “dynamique”).
Il faudrait tester Get Satisfaction lors d’un(e) prochain(e) séminaire/conférence; ce que je redoute, c’est la réelle implication du public : comme toujours son comportement sera imprévisible, d’où la nécessité de le guider (et même de l’inciter fortement => “captology”) pour qu’il ait envie et qu’il lui soit facile de participer déjà en amont.
@laurenceallard Je suis allé re-vérifier sur GetSatisfaction : mon idée est bien meilleure :-) parce qu’elle est centrée sur les conférences alors que getSatisfaction fait l’interface entre des usagers et un produit
@Laurent : quel est le compte twitter de l’émission Place de la toile ?
L’idée est séduisante, mais il me semble que pour ça marche il faut que ce soit adossé à un groupe de travail ou d’intérêts communs, ou encore dans le cadre d’une formation (université, école, institut…, ou alors d’être dans le cadre d’un événement très médiatisé et préparé en amont, ce qui n’est pas l’investissement actuel pour la plupart des conférences.
@YannLeroux : l’émission elle-même n’a pas de compte twitter, c’est juste l’animateur qui dit aux auditeurs de poster leurs commentaires sur twitter en ajoutant la balise #pdlt à leurs messages http://hashtags.org/tag/pdlt
@Laurent Merci pour la précision. mais pourquoi est ce que l’émission ne twitte pas ?
J’ai entendu celle de samedi. Il y avait quelques inexactitudes sur le role de Twitter dans la révolution moldave. J’essaie de garder la balise en tête, je pourrais comme ça commenter en dire :-)