Dans la discussion sur l’addiction aux jeux vidéo, l’intensité est souvent prise comme un critère important. Les cas cliniques mettent souvent en avant des joueurs qui passent des heures à jouer à leur jeu vidéo favori ce qui a conduit a inscrire le temps passé à jouer  dans les critères de l’échelle d’Addiction aux Jeux Vidéo.

Cette hypothèse a été testée par des chercheurs hongrois sur un échantillon de 5,222 personnes qui ont répondu à différentes questionnaires. Le Ten Item Internet Gaming Disorder Test, le Brief Symptom Inventory et le Motive for Online Gaming Questionnaires ont été utilisé. Les analyse de régression montrent que le temps passé à jouer aux jeux vidéo est un faible prédicteur de problèmes psychiatrique. Les résultats montrent que le temps passé à jouer est faiblement associé a des facteurs négatifs comme des symptômes psychiatriques. Le besoin d’évasion, qui est de son côté associé à l’usage problématique, est lui aussi faiblement corrélé au temps passé à jouer. En conclusion, le temps de jeu seul n’est pas un prédicteur fiable de l’usage problématique. Les chercheur en concluent que l’idée que le jeu intense est problématique doit être remise en cause

Ce résulats va dans le sens d’autes recherches. Par exemple, après avoir examiné les caractéristiques des jeux vidéo, Woods et ses collègues notent que “les coûts sociaux du jeu vidéo à haute intensité n’ont rien à voir avec ceux du jeu d’argent à haute intensité”. Pour le dire autrement, il ne faut pas confondre l’investissement passionnel qui peuvent conduire une personne à passer beaucoup de temps à son hobby préféré avec une pathologie. Beaucoup personnes jouent intensément mais rapportent des problèmes liés à cette activité

SOURCES

Wood, R. T., Griffiths, M. D., Chappell, D., & Davies, M. N. (2004). The structural characteristics of video games: A psycho-structural analysis. CyberPsychology & behavior, 7(1), 1-10.

Lemmens, J. S., Valkenburg, P. M., & Peter, J. (2009). Development and validation of a game addiction scale for adolescents. Media Psychology, 12, 77-95.

Király, O., Tóth, D., Urbán, R., Demetrovics, Z., & Maraz, A. (2017). Intense video gaming is not essentially problematic. Manuscript submitted for publication.